La raffinerie de sucre « Tafadis », située dans la zone industrielle de Larbaâtache à l’ouest de la wilaya de Boumerdes, a été inaugurée officiellement ce jeudi 15 mai par le ministre de l’Industrie. Filiale du groupe public Madar Holding, cette usine représente une étape majeure dans la relance des unités industrielles reprises par l’État, conformément aux directives présidentielles.
Lors de la cérémonie, le ministre a salué le travail des cadres nationaux qui ont permis la réalisation de ce projet, qualifié de fierté nationale. Il a souligné que cette raffinerie vise à satisfaire pleinement les besoins du marché national en sucre et à ouvrir la voie à l’exportation vers les marchés internationaux. Construite sur une surface de 14 hectares, l’usine est alors dotée d’équipements modernes et a été acquise par Madar Holding suite à une décision judiciaire.
Capacité de production importante et création d’emplois
L’usine dispose alors d’une capacité de production de 2000 tonnes de sucre par jour, réparties en 1350 tonnes de sucre blanc raffiné, 450 tonnes de sucre liquide destiné à l’industrie et 200 tonnes de sucre roux raffiné. Cette production est assurée par sept unités distinctes. La capacité de stockage atteint 62 000 tonnes de matières premières, soit environ un mois d’activité. Selon le PDG de Madar Holding, Charaf-Eddine Amara, cette unité permettra également la création de 650 emplois directs, contribuant ainsi au développement économique de la région.
Le ministre a également rappelé que cette relance industrielle est un défi relevé avec succès grâce aux compétences algériennes, garantissant une production de haute qualité répondant aux standards internationaux.
Vers une modernisation du secteur industriel et la relance de la construction automobile locale
En marge de l’inauguration, le ministre a alors annoncé la tenue prochaine d’une réunion avec les principaux acteurs du secteur automobile local, prévue pour le samedi suivant. Cette rencontre vise à examiner l’intégration des pièces détachées dans le processus de fabrication, dans le but d’améliorer la qualité, la disponibilité et le prix des véhicules produits localement.
Par ailleurs, il a confirmé que le secteur industriel algérien entame une transition vers la numérisation de ses procédures, un pas essentiel pour renforcer la compétitivité et l’efficacité de l’industrie nationale. Cette digitalisation s’inscrit alors dans une stratégie globale visant à moderniser l’ensemble du secteur industriel, favoriser l’innovation et répondre aux défis économiques futurs.