Succursale Paysera clandestine en Algérie : mandat de dépôt pour les accusés

Succursale Paysera clandestine en Algérie : mandat de dépôt pour les accusés

Le 14 février 2023, les services de sécurité ont mené une opération qui a abouti à l’arrestation de 5 personnes membres d’un réseau criminel transfrontalier. Dans le détail, ce réseau avait établi un centre de communication couvrant les activités de la succursale électronique de la banque lituanienne « Paysera », non agréée en Algérie. Aux dernières nouvelles, les 5 accusés ont été placés sous mandat de dépôt. De ce fait, l’ENTV a donné plus de détails sur cette affaire.

Et ce, en diffusant les déclarations des principaux concernés, impliqués dans l’affaire. En effet, tout a commencé en 2013. Cette année les suspects dans cette affaire ont présenté une demande de soutien financier à l’agence « ANSEJ » pour créer un centre d’appels. Il s’agit, en effet, du centre d’appels, OG Solutions. 

En apparence, le centre d’appels était censé recevoir des appels téléphoniques au nom de clients économiques. Cependant, la réalité cachait une succursale bancaire complète pour un État étranger avec des transactions financières illégales. Et ce n’est pas tout ! Le réseau transférait également de l’argent à l’étranger et blanchissait les revenus criminels. D’ailleurs, les membres du réseau ont également eu recours à des activités illégales. Notamment, l’utilisation de fausses factures et de faux documents. 

Les accusés donnent plus de détails sur l’affaire. 

Dans ce sillage, on notera que l’ANSEJ a octroyé 1 milliard de centime pour financer ce projet. En tout cas, il s’agit des révélations de l’un des personnes interpellées, S.Karim. Au fil des années, l’activité de l’entreprise a pris une nouvelle forme. Sortant ainsi du cadre légal précédemment autorisé. 

En effet, un contrat illégal a été signé avec la banque électronique non agréée en Algérie, « Paysera« . De ce fait, l’objectif de l’activité consistait à effectuer des transactions financières exclusivement réservées aux institutions bancaires. À vrai dire, c’est après la visite du directeur de la banque lituanienne en Algérie que les contours de l’activité ont commencé à prendre forme.

Selon les dires de “Mounir”, le directeur de l’entreprise, les employés ne sont recrutés qu’après l’approbation de la banque Paysera. En effet, la sélection des employés n’était pas aléatoire et reposait sur des qualifications adaptées à la nature de l’activité financière. Mounir a affirmé que certains employés suivent une formation approfondie. Et ce, sur les transactions financières en Lituanie sous la garantie totale de Pyssera. 

De son côté, « Sanaa », la responsable des ressources humaines, a indiqué que sa mission dans l’entreprise consistait à trier les demandes d’emploi et à les présenter à « Paysera », « afin que ces demandes soient approuvées ». D’après les révélations du reportage diffusé sur l’ENTV, les membres du réseau criminel ont également adopté des méthodes tortueuses. Cela dans le but de contourner la loi afin de proposer de grosses sommes d’argent en échange de transactions bancaires illégales. 

Les services de sécurité ont mené une enquête pendant une année

En effet, le directeur de l’entreprise a ainsi transféré des devises étrangères obtenues auprès de « Paysera » depuis le compte commercial de l’entreprise vers son compte personnel et celui de son partenaire, dans le but de les commercialiser de manière illégale sur le marché noir.

Quant aux clients, ceux-ci ont affirmé que les opérations étaient effectuées directement avec le directeur de l’entreprise. Que ce soit dans la rue ou dans leurs magasins. Il convient de préciser que les investigations ont été lancées dès que les services de sécurité ont détecté ce changement dans la nature de l’activité de l’entreprise et son illégalité. En effet, une enquête approfondie et minutieuse a été menée et qui a duré un an.

Après avoir accompli les procédures légales, les services de police ont perquisitionné le siège. Cette opération a permis de récupérer des documents et des factures bancaires. Il a également été constaté que la déclaration de l’entreprise à la Direction générale des impôts présentait un déficit dans les résultats fiscaux de l’entreprise. 

En effet, le nombre d’employés était en constante augmentation. Tandis que la masse salariale était en augmentation exponentielle. Après l’éclatement de l’affaire, le directeur de la banque Paysera a encouragé les employés impliqués dans cette affaire à quitter l’Algérie. En effet, le directeur a proposé aux accusés de s’envoler vers la Bulgarie !