Alors que depuis plusieurs jours, des noms de potentiels successeurs de Belkhadem, ont été avancés, aucune candidature officielle, du moins parmi les » ténors » cités, n’est enregistrée, compliquant encore davantage la situation déjà tendue au FLN dont les clans s’opposent et dans la démarche stratégique dans la finalité.
Si les partisans de Belkhadem qui gèrent par le biais de Abderrahmane Belayat, le bureau politique en attendant « une session extraordinaire » du comité central, continuent d’insister sur » le passage obligé » par l’urne, les adversaires de l’ex-SG favorables, eux, à un » plébiscite « , ont d’abord avancé le nom de feu Abderrazak Bouhara, qui jouirait d’un large consensus avant d’opter pour Mohamed Boukhalfa, accrédité lui aussi d’une même aura. Entre temps, le nom de Amar Saïdani, ex-président de la chambre basse du Parlement a émergé. Ce qui n’a pas manqué de susciter plusieurs réactions de part et d’autres, surtout que ce dernier avait, dit-on affirmé » avoir le feu vert du cercle décisionnel » et a tenté de ce fait, de le montrer en s’entourant de parlementaires qui ont initié une pétition en faveur de sa candidature. Des parlementaires accusés par les membres du bureau politique de « corrompus ».
Amar Saïdani aurait en effet appelé en personne ces parlementaires membres du CC, pour soutenir sa candidature en leur annonçant qu’il » a le feu vert « . Une liste d’une trentaine de signatures parmi lesquelles figure le nom de Mohamed Djemaï parachuté au FLN, a circulé après coup, sans pour autant que les choses se précisent. Elles se sont plutôt compliquées d’avantage dans la mesure où, même dans les clans des opposants à Belkhadem, favorables à un » consensus « , la candidature de Saïdani ne fait pas du tout l’unanimité et les membres du BP, à l’instar de Si Affif, dénient presque le droit à Saïdani de se porter candidat.
« Il est hors de question de laisser le parti entre les mains des corrompus ! Ce sont les hommes d’affaires qui lui (Amar Saïdani, Ndlr) font campagne. Samedi dernier, il lui ont même organisé une réception à l’hôtel Sheraton et, maintenant, ils lui lancent une pétition au nom des députés et des membres du comité central. Ils ont même payé des spots publicitaires. Malgré cela, et même parmi les 25 noms annoncés, beaucoup sont des faux ! », a-t-il déclaré au Soir d’Algérie, réaffirmant qu’aucune candidature n’a été enregistrée au niveau de la commission.

Et voilà qu’un autre nom, celui de l’ancien président du conseil Constitutionnel, Boualem Bessaiah, est également avancé comme futur successeur de Belkhadem par certaines autres sources, le présentant comme l’homme du consensus qui jouirait de l’aval du président du parti Abdelaziz Bouteflika. Autre manœuvre pour contrecarrer celle déjà en marche ? Tout porte à le croire du moment que pas moins de 5 noms sont déjà » épuisés » sans que la session « ordinaire » pour les adversaires de Belkhadem, n’ait repris ou celle » extraordinaire » de ses partisans ne soit convoquée.
Par Sofiane Ait Mohamed