Après New York Fashion week, London Fashion week, Milan Fashion week et paris Fashion week, Alger a voulu à son tour rentrer dans la cour des grands.
ALGER FASHION WEEK, est la toute première édition 2015 avec les plus grands noms de la scène mode algérienne et méditerranéenne, se tient jusqu’à ce soir depuis le 7 juin au Palais de la Culture et à Dar Abdelatif.
En prélude à cet événement, ALGER FASHION DAYS, qui a été organisée en février 2014, était la 1ère édition d’un événement de mode professionnel avec 2 jours de défilés de mode. Pour 2015, la manifestation a pris toute l’ampleur d’une FASHION WEEK, avec des créateurs de mode venant de plusieurs pays.
« Je voulais mettre en avant mon magnifique pays, explique Lynda Younga-Berber, présidente de la société Ambassadrice Nouvelle Méditerranée, co-organisatrice de l’évènement avec Pierre Prigent-Humblot, ex-responsable en communication et marketing, et le créateur de mode franco-algérien Samir Pain. J’étais jalouse du succès touristique de la Tunisie et du Maroc alors que l’Algérie est un pays magnifique et méconnu. Faire venir des créateurs ici et transformer Alger en capitale de la mode est un merveilleux moyen de changer cette image. »
« Les Algériennes peuvent s’habiller de manière traditionnelle, porter le foulard mais aussi porter des décolletés et des mini-jupes. Tout cela cohabite car il y a de la place pour toutes les modes », insiste Lynda Younga-Berber
Nabil Hayari, le natif de Batna, le designer internationalement reconnu, était lui aussi présent lors de cette première Semaine de la mode algérienne et s’est dit « très honoré » d’ouvrir le bal des défilés. « C’était merveilleux, magique de voir ces mannequins défiler dans ces robes en transparence… La modernité est arrivée à Alger, souligne Nabil Hayari. Je n’ai vu aucune différence avec les autres Fashion Week. Tout le monde a été extrêmement professionnel et efficace. Je serai ravi de revenir l’an prochain mais avec une collection spécialement créée pour l’occasion. »
L’autre sensation de cette première édition s’appelle Narciso Domingo Machiavelli. Le créateur tunisien ose tout. Et ce n’est pas pour déplaire à Farida Khelfa, muse de Jean-Paul Goude et de Jean-Paul Gaultier dans les années 1980, ambassadrice de l’événement : « Il y a une belle recherche de matières, de très belles coupes. Je suis étonnée par sa maturité malgré son très jeune âge. C’est très intéressant et surtout prometteur.
Le Lyonnais Stéphane Pagan a, quant à lui, présenté 15 silhouettes féminines et 5 masculines, un mélange de prêt à porter et de haute couture, précise celui qui aime tailler des coupes européennes dans les dentelles, broderies et tissus orientaux.
La FASHION WEEK D’ALGER, qui a réuni des stylistes venus d’Algérie, de France, d’Egypte, du Maroc, des Emirats Arabes Unis, et aussi d’Italie, aura donc été un succès indéniable pour ses promoteurs, qui ont relevé le défi, non seulement de faire défiler des collections et créations, mais la FASHION a été aussi didactique, puisque des réunions et conférences, ont émaillé son calendrier avec notamment une intervention de l’Institut Français de la Mode.
Un concours a eu lieu également en vue de sélectionner le meilleur jeune désigner qui se verra doté d’un soutien financier afin de pouvoir créer et/ou développer son activité, et il ou elle devra aussi présenter une collection lors de la seconde édition de la FASHION WEEK D’ALGER en 2016.