Invité par la Présidence de la République à désigner un représentant à la « commission chargée de réviser le système des subventions sociales », le Parti des Travailleurs (PT) a fait part de sa participation pour défendre le maintien des subventions de l’État.
Dans un communiqué rendu public sur sa page Facebook officielle hier, mardi 17 mai, le parti de Louisa Hanoune a révélé « avoir reçu un courrier de la Présidence de la République à travers lequel il lui a été demandé de désigner un représentant à la « commission chargée de réviser le système des subventions sociales » qui sera installée ce mercredi 18 mai 2022 par le Président de la République, Monsieur Abdelmadjid Tebboune ».
Le Parti des Travailleurs n’a pas manqué de rappeler « son opposition à toutes remise en cause d’un des principaux acquis de l’indépendance nationale ayant permis au pays des avancées considérables dans la lutte contre la pauvreté par l’amélioration du pouvoir d’achat, des services publics et plus généralement le progrès socio-économique ». En effet, le PT a estimé qu’ « il s’agissait d’une question fondamentale pour la survie de l’immense majorité du peuple ».
« Le Parti des travailleurs a décidé d’y aller pour exprimer sa position, connue de tous, à savoir le maintien des subventions de l’État aux produits et services de large consommation et des transferts sociaux, car ils font partie des principaux fondements de l’État social, produit de la révolution de novembre 1954 et du sacrifice de 1.5 million de martyrs », a fait savoir le communiqué du parti de Louisa Hanoune.
Ainsi, le même communiqué a indiqué que « le PT ira pour défendre le maintien des subventions de l’État dans une situation marquée par l’effondrement social généralisé sans précédent qui fait peser les plus grands dangers sur la cohésion nationale et donc la stabilité du pays ».
Contexte socio-économique en Algérie : Louisa Hanoune livre son bilan
Dans son allocution, lors d’une conférence de presse à l’issue du congrès du Parti des Travailleurs (PT), tenue en mars dernier, la Secrétaire Générale du PT, Louisa Hanoune, était revenue sur les grandes lignes de son combat politique et avait soulevé plusieurs points relatifs au contexte socio-économique actuel en Algérie.
En effet, Louisa Hanoune avait évoqué le contexte social en appelant « à la révision de la politique salariale ainsi que l’augmentation des salaires et des pensions » et au « gel de toutes les décisions anti-populaires ». Pour elle, il faut également s’enquérir de l’état des travailleurs des communes qui touchent « des salaires dérisoires » et travaillent avec « des moyens inexistants et dans des communes complètement délabrées », notamment en marge de « la dégradation du pouvoir d’achat face à la flambée des prix des produits de première nécessité ».
La SG du PT n’avait pas manqué de pointer du doigt la gratuité de l’enseignement et de la santé, notant qu’il s’agit d’une mesure « formelle » et que les citoyens se trouvent « obligés de s’orienter vers le secteur privé pour se soigner à cause du manque de moyens et de la pénurie des médicaments ».
Dans ce même contexte, Louisa Hanoune était revenue sur l’institution de l’allocation chômage, estimant qu’ « elle ne constituait pas une solution, à moins d’être accompagnée par un plan d’investissement public », en préconisant « l’ouverture d’un large débat sur la situation politique et économique ».