Depuis quelques années, les hadjis algériens bénéficient de la coquette subvention de 24.000 DA.
«Je ne crois pas que le ministère des Affaires religieuses va renouveler cette subvention», a tranché le ministre des Affaires religieuses, Mohamed Aïssa, à propos du Hadj. Il ajoute: «Nous allons engager, dès cette année, une sensibilisation pour dire que l’islam n’impose pas le pèlerinage. Il le recommande pour ceux qui peuvent le faire, de par leur capacité financière et de par leur capacité physique.» S’exprimant à l’occasion de l’ouverture de la rencontre interwilayas sous le thème «Les constructions coraniques et les sens religieux dans la poésie de Moufdi Zakaria», à Dar El Imam, Mohammadia, Alger, le ministre des Affaires religieuses l’a dit clairement: «L’Etat algérien ne va probablement plus poursuivre son aide à hauteur de 24.000 DA à partir du Hadj de 2015.».
Et d’ajouter qu’ «on va régler le problème de l’hébergement de nos pèlerins et il ne sera plus question d’entasser cinq personnes dans des chambres pour deux». Selon lui, «l’Etat s’engagera également, cette année, avec les autorités saoudiennes, à garantir les meilleures conditions matérielles afin d’assurer aux hadjis algériens tout le confort possible pour l’accomplissement du cinquième pilier de l’islam». M. Aïssa a également fait savoir que «le Fonds national de la zakat a récolté, pour l’année 2014, une somme de 132 milliards de centimes».
Un budget qui, selon ses dires «va permettre de lutter contre la pauvreté et le chômage», tout en précisant que «le fonds de la Zakat a permis le financement de milliers de projets».
Le ministre poursuit que «pour garantir plus de transparence, des comités de la zakat ont été mis en place et les donations se feront par voie postale».
Pour revenir aux subventions accordées par l’Etat au profit des hadjis, il faut savoir que depuis quelques années, les hadjis algériens bénéficient de la coquette subvention de 24.000 DA.
Une aide valable pour les 28.000 pèlerins algériens qui ont accompli le Hadj cette année.
Le but de cette aide était de «soulager le fardeau des charges financières qui pèsent sur les hadjis», alors que le Hadj lui n’est censé concerner que ceux qui sont en bonne capacité financière. Il faut savoir que les frais du Hadj sont estimés à plus de 300.000 DA, en plus des frais de séjour qui s’élèvent à plusieurs millions de centimes. Enfin, il est à rappeler que le Hadj de cette année a été marqué par le scandale du trafic de passeports.
Un réseau, composé de sept personnes, dont le fils d’un ancien ministre, a été démantelé à Chlef.