Subvention des produits de première nécessité : Pas de marche arrière

Subvention des produits de première nécessité : Pas de marche arrière
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Rappel n Le ministre du Commerce a assuré, hier, que les prix des produits subventionnés ne seront pas revus à la hausse.

Amara Benyounès a affirmé, lors d’une visite de travail à Constantine, que les prix des produits soutenus par l’Etat «ne seront pas touchés».

S’exprimant lors de la visite du marché «Ramadan 2015 – consommons algérien», qui a vu la participation d’une cinquantaine de commerçants dans les locaux de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), le ministre a assuré que les prix soutenus le «resteront» appelant ainsi à «ne pas croire aux mensonges publiés à ce propos par certains journaux».

L’Algérie déboursera ainsi quelque 60 milliards de dollars en subventions en 2015. Cela représente 30% du PIB. Les produits concernés par ce soutien de l’Etat sont le sucre, l’huile, la semoule, le lait et les carburants. Cette question a suscité un débat  controversé d’abord du fait que cette politique de subvention ne profite pas uniquement à la population défavorisée, mais aussi aux classes aisées, ce qui peut paraître injuste et irréflechi.  Il faut savoir aussi que les subventions coûtent chères au trésor public, mais pour le moment elles s’avèrent nécessaires parce que les produits subventionnés sont indispensables, comme le lait, et que le pouvoir d’achat d’une certaine catégorie d’Algériens se dégrade de plus en plus. Seulement, il est évident que le système de subventions est à revoir, de façon à ce qu’il ne profite qu’aux plus démunis. Plusieurs acteurs économiques soulignent en effet, la nécessité de faire profiter les plus démunis des subventions de toutes natures. Il s’agirait en plus clair de faire payer le prix réel du pain, du sucre et du lait aux catégories les plus riches de la société et réserver l’intervention des pouvoirs publics uniquement aux  catégories sociales défavorisées. Par ailleurs, Amara Benyounes a indiqué que les prix dans les marchés sont «stables et raisonnables» en raison de l’abondance de produits et du respect par les citoyens des recommandations du ministère du Commerce d’éviter le gaspillage. Le ministre a précisé que la «tendance baissière» des prix, enclenchée il y a deux jours» allait, selon une analyse effectuée par son département, «se poursuivre durant la semaine prochaine» rappelant, dans la foulée que «seul   le marché pourra fixer les prix dans le cadre de la loi de l’offre et de la demande, et non le ministère du Commerce». Il a tenu à préciser en outre, que l’Algérie est «le seul pays au monde qui construit gratuitement des marchés de proximité au profit des commerçants». Selon lui, «1 000 marchés de proximité sont en cours de réalisation à l’échelle nationale, parmi lesquels 800 sont achevés», il reconnaîtra cependant la présence des marchés «non aménagés à 100%».

LG Algérie

S. L.