ALGER – Le ministre du Commerce, Said Djellab, a indiqué mercredi à Alger que la feuille de route de la Stratégie nationale des exportations devant être adoptée par le secteur de 2019 à 2023, devrait être finalisée d’ici le mois de juillet prochain.
La stratégie nationale quinquennale des exportations actuellement en cours de finalisation, pourrait être mise au point définitivement d’ici la fin du mois de juin ou juillet prochains et sera soumise alors au gouvernement, a signifié M. Djellab lors d’une conférence de presse.
Il s’agit d’une stratégie nationale quinquennale pour encourager et diversifier les exportations hors hydrocarbures, qui entrera en vigueur début 2019 et s’étalera jusqu’à 2023.
Cette stratégie accorde la priorité à l’exportation des produits de huit (08) secteurs, à savoir l’industrie agroalimentaire, les produits agricoles, les matériaux de construction, les produits pharmaceutiques, le papier et l’électronique, identifiés à l’issue d’une concertation avec les opérateurs économiques.
« Cette feuille de route sera mesurée au mois de septembre. Nous aurons alors des données, des chiffres en matière d’exportation et nous saurons toutes les mesures à prendre pour mettre à l’international les produits des 8 secteurs identifiés dans la Stratégie nationale des exportations », a noté le ministre.
Il a également souligné que, dans le cadre de cette stratégie, il est prévu de « revisiter le dispositif d’accompagnement des exportateurs », vu que celui en place actuellement a « montré ses limites ».
A ce propos, il a déclaré que ce dossier est actuellement ouvert et que son département ministériel table sur les instruments à mettre en œuvre dans le cadre de cette stratégie.
« Nous avons des perspectives (…) nous avons signé l’accord de libre échange avec les pays de l’Afrique », a continué M.Djellab qui a déclaré que l’Afrique est un marché porteur.
Le ministre faisait référence à la signature récente à Kigali (Rwanda) de 44 pays africains, dont l’Algérie, en faveur de la naissance de la Zone de libre-échange africaine (Zleca).
Mais, « nous somme interpellés » quant à l’amélioration du taux d’intégration entre pays africains, a indiqué le ministre, notant que ce dernier ne dépasse pas actuellement les 11%.
Par ailleurs, M. Djellab a rappelé que son département ministériel est en cours de réflexion sur un projet de droits douaniers additionnels provisoires.
« Nous avons validé à l’issue d’une concertation avec les opérateurs économiques un travail par filière qui va nous permettre de voir quels sont les produits et les filières d’activités qui ne peuvent pas être développés avec les tarifs douaniers actuels qui sont très bas », a signifié le ministre.
Les droits additionnels ont pour avantage de protéger pour une période la production nationale et les filières d’activité, outre l’avantage de développer la sous-traitance, a fait valoir le ministre soulignant que le pays va passer par une période de transition économique de diversification de 5 ans.
