Statut Particulier des travailleurs de l’éducation nationale : Réunion demain des sept syndicats agréés

Statut Particulier des travailleurs de l’éducation nationale : Réunion demain des sept syndicats agréés
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L’amendement de l’avant-projet de l’arrêté exécutif no315/08 lié au statut particulier des travailleurs de l’éducation nationale fera l’objet demain d’une réunion qui regroupera les sept syndicats agréés du secteur au siège central du ministère de l’Education nationale.

A l’ordre du jour de la rencontre, la révision de l’avant-projet, notamment le contenu des 9 articles liés au classement des travailleurs et leur promotion.



Il y a lieu de rappeler que la mouture du statut en révision, a suscité le mécontentement des professionnels du secteur, qui font part de nombreuses «insuffisan-ces». Principal grief des syndicats des travailleurs : le fait que cet avant-projet hypothèque les chances des professionnels, notamment les enseignants à toute promotion au cours de leur carrière. Selon Meziane Meriane, porte-parole du Syndicat national autonome des professionnels de l’enseignement secondaire et technique (Snapest), «le premier constat relevé dans la mouture, c’est que les propositions que nous avons faites n’ont pas été prises en considération ; de même que nous avons constaté aussi l’avantage de l’administratif sur le pédagogique».

Ce qui déplaît aux syndicats dans cet avant-projet, c’est la gestion de la carrière des enseignants et, particulièrement, ceux du secondaire. «Ce que nous avons demandé c’est d’en finir avec cette injustice qui veut qu’un enseignant recruté en tant que tel le demeure jusqu’au terme de sa carrière, c’est-à-dire jusqu’à sa retraite, sans aucune possibilité de promotion», précise M. Meriane.

LG Algérie

Les représentants des travailleurs revendiquent une gestion «horizontale» de la carrière de l’enseignant à travers une évolution en matière d’échelons au bout de 10 ans de travail. Autrement dit, un enseignant recruté dans la catégorie «13», après dix années de service, doit passer automatiquement à la catégorie supérieure. Et ainsi de suite. Or, la proposition de la tutelle, rejetée par les concernés, porte sur une promotion «verticale», avec une possibilité pour l’enseignant d’être promu proviseur, proviseur principal, etc. «Il faut donner la chance au maximum de fonctionnaires de gravir les échelons, tout en demeurant actifs au plan pédagogique», suggère M. Meriane.

Promotion et création de nouveaux grades

De leur côté, les représentants du Conseil national des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Cnapest) soulignent que leur vision concernant le statut particulier de l’Education porte sur deux principaux axes : promotion des enseignants au grade supérieur après 8 ans d’exercice et création de nouveaux grades, dont celui de professeur expert ou professeur formateur principal (PFP) avec un classement à la catégorie «16».

Le Cnapest, selon son responsable de la communication, Messaoud Boudiba, affirme qu’il faut donner «plus de valeur» aux titulaires des postes spécifiques (PS). Il appelle à revaloriser le point indiciaire.

Les mêmes idées sont partagées par l’Union nationale des professionnels de l’enseignement et de la formation (l’UNPEF), qui insiste sur la grande différence qui existe entre statut particulier des travailleurs de l’éducation nationale et celui des autres secteurs.

La Coordination nationale des inspecteurs de l’enseignement primaire affiliée à l’Unpef s’est empressée d’avancer ses doléances et menace de se tourner vers des actions de protestation en cas de non-satisfaction de ses revendications. Réhabiliter le corps des inspecteurs du primaire est l’objectif primordial visé par la plateforme de revendications de six points. Et comme pour les autres corps et secteurs, le classement catégoriel arrive en pole position d’autant que les inspecteurs du cycle primaire ont été lésés et ne sont pas classés comme leurs collègues des deux autres cycles. Un classement commun pour tous les inspecteurs, le droit au logement d’astreinte ou de fonction, l’équivalence des diplômes professionnels et la valorisation de la formation continue sont autant de doléances soumises à la tutelle.

Pour sa part, la Coordination nationale des directeurs de CEM affiliée au Syndicat national des travailleurs de l’éducation (SNTE) a réitéré son «rejet catégorique» des amendements introduits par la tutelle.

Les coordinateurs de 31 wilayas ont adopté une plateforme de huit revendications dont la principale a trait au classement à la catégorie 16, la revalorisation de la prime de responsabilité, l’octroi de la prime de permanence administrative et l’élargissement des prérogatives des directeurs de collège. La Coordination du SNTE a, par ailleurs, appelé «les directeurs du territoire national à la mobilisation pour afficher leur refus de la copie proposée par le ministère».

Sarah S.