La rencontre de lundi entre les ministères de l’Education nationale, des Finances, les représentants de la Fonction publique et les syndicats du secteur s’est résumée à la lecture du projet du statut particulier des travailleurs du secteur, selon des présents à cette réunion.
«Les réponses de la commission du gouvernement étaient générales sans apporter rien de concret», nous a indiqué Meziane Meriane, coordinateur national du Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Snapest). M. Meriane table sur la rencontre de demain jeudi au cours de laquelle le texte du projet sera présenté.
«Tout dépend des résultats de la rencontre de jeudi qui sera décisive», nous a-t-il déclaré, en précisant qu’il y aura la lecture par la commission du gouvernement du texte de projet du statut particulier amendé dans sa version finale en présence des concernés. «Ce texte du projet de loi sera approuvé par le gouvernement en cas de consensus», précise le coordinateur du Snapest. S’interrogeant en ce sens sur le fruit des concertations, notre interlocuteur dira : «Maintenant, la question qui se pose est celle de savoir si le gouvernement acceptera ou non nos propositions.»
Il manifeste dans ce cadre son souhait de régler ce problème qui tourmente depuis des années les différents syndicats de l’éducation et la tutelle. Le représentant du Snapest, qui a insisté sur la faisabilité des amendements, n’a pas caché sa crainte concernant la prise en charge de certaines propositions, notamment celles liées à la classification qui est, selon lui, le point épineux, car celui-ci est lié à la grille des salaires déterminée par décret exécutif. S’attardant sur ce point,
M. Meriane dénonce l’incohérence et l’inégalité dans la classification des enseignants qui ont la même qualification dans la même échelle. De son côté, Bachir Hakem, porte-parole du Conseil des lycées d’Alger (CLA) s’est montré pessimiste quant à la rencontre d’avant-hier. Selon lui «ils sont en train de gagner du temps», dira-t-il, faisant allusion aux responsables. Et d’ajouter :
«rien de concret pour cette cinquième rencontre entre les trois parties et la dix-huitième avec la tutelle». Il a profité de l’occasion pour relancer son appel à la protestation contre le dysfonctionnent du système éducatif. Il est à souligner que la première mouture concernant le statut particulier des travailleurs de l’éducation était à l’origine d’un désaccord entre le ministère de tutelle et les syndicats de l’éducation.
Par Karima Adjemout