Un nouveau cycle de négociations autour de la mouture du statut de l’enseignant a été entamé, avant-hier, entre le ministère et ses partenaires sociaux.
Après avoir gagné la bataille de la gestion de l’argent des œuvres sociales, les syndicats autonomes se penchent sur un autre volet qui concerne, cette fois-ci, leur carrière professionnelle. Il s’agit du statut particulier des enseignants qui est appelé à être révisé dans les prochains jours. A cet effet, un nouveau cycle de négociations autour de la mouture du statut de l’enseignant a été entamé, avant-hier, entre le ministère et ses partenaires sociaux.
L’Union nationale des personnels de l’enseignement et de la formation (Unpef) et de la Fédération nationale des travailleurs de l’éducation (FNTE), relevant de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) ont été les premiers syndicats à être reçus par les responsables du ministère, tandis que la Coordination nationale autonome de l’enseignement secondaire et technique (Cnapest) a soumis ses propositions dans l’après-midi d’hier. «La tutelle nous a montré une mouture du statut particulier. Nous allons l’étudier pour voir si elle répond réellement aux attentes et aux aspirations des enseignants», a déclaré le coordinateur national du Cnapest, Nouar Larbi. «Je crois qu’il est temps de définir un statut stable et durable pour les enseignants», dit-il. Pour ce syndicat, cette réunion doit «pallier les dysfonctionnements» qui ont mené à la suppression de plusieurs grades. Le chargé de l’information du Cnapest, Messaoud Boudiba, a indiqué que «la création de nouveaux grades permettant à l’enseignant et au professeur de bénéficier d’une promotion tout en gardant son poste» a figuré parmi les principaux points évoqués. Il a également indiqué que son syndicat avait proposé, outre le grade d’enseignant principal, la création du grade d’enseignant formateur principal et d’enseignant hors échelle. Le Cnapest a également demandé l’intégration des professeurs d’enseignement technique, en tant que professeurs d’enseignement secondaire. Concernant des dispositions transitoires, Boudiba a fait savoir que son syndicat avait demandé de faire bénéficier tout fonctionnaire ayant 8 ans d’ancienneté d’un grade supérieur de manière systématique. Boudiba a appelé en outre à la création de nouveaux «postes de qualité», à l’instar de maître d’application et professeur chercheur, de façon à ce que le point indiciaire de ces postes soit supérieur à celui de la Fonction publique. Reçu samedi dernier par les représentants du ministère, le chargé de la communication et représentant de la FNTE (affiliée à l’UGTA), Abdelouahab Ikhoulalène, a également exprimé sa satisfaction quant à l’aboutissement des doléances de la corporation en général et des enseignants en particulier. «Il y avait une prise en charge de certaines revendications, à l’instar de la remise des grades supprimés dans les différents paliers. Mais, il y a encore des revendications qui restent en suspens, notamment l’alignement au niveau du primaire, du moyen et du secondaire. Ainsi, les adjoints d’éducation attendent toujours leur classification catégorielle», déclare-t-il. Le Syndicat national des travailleurs de l’Education (SNTE) a, quant à lui, décidé de reporter sa réunion avec les responsables du ministère pour aujourd’hui. Le ministère a indiqué que ces rencontres s’inscrivent dans le cadre des réunions périodiques à huis clos avec les syndicats du secteur. Dans une récente déclaration à la presse, le ministre de l’Education nationale, Boubekeur Benbouzid avait affirmé que le statut particulier de l’enseignant «sera révisé avant la fin de l’année en cours». Le statut en question prendra en charge l’aspect lié à l’évolution de la carrière de l’enseignant et la définition des différents grades.
Par Hocine Larabi