Statu Quo,crises aiguës et manoeuvres, Les états-majors politiques en alerte

Statu Quo,crises aiguës et manoeuvres, Les états-majors politiques en alerte
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«J’y suis, j’y reste»

Plusieurs partis s’attellent à tenir leurs rendez-vous organiques décisifs.

Le mois en cours s’annonce très riche en activités politiques. Sur fond de crises aiguës, les principaux partis s’attellent à tenir leurs rendez-vous organiques décisifs sous l’effet des manoeuvres et des enjeux liés à l’amendement de la Constitution et de la présidentielle de 2014.

Le statu quo qui domine la scène politique présidera également à ces rencontres prévues pour le premier trimestre 2013 et qui devrait modeler une nouvelle carte politique. La prochaine session ordinaire du Comité central du FLN prévue pour la fin du mois courant s’annonce houleuse. Les redresseurs voient en Belkhadem «plutôt un chargé d’une mission de destruction totale du FLN.», et celui qui a ruiné le FLN lors du double scrutin pour le renouvellement des membres des APC et des APW et le renouvellement du tiers élu du Conseil de la nation. Le rendez-vous du CC est très attendu par le mouvement de redressement et de l’authenticité pour soumettre l’actuel secrétaire général du parti à l’épreuve de l’urne, d’autant plus qu’ils affirment que plus de la moitié des membres du CC leur sont acquis.

LG Algérie

Si ses détracteurs font appel au chef de l’Etat en sa qualité de président du FLN pour le destituer, Abdelaziz Belkhadem, en revanche, continuerait à «s’abriter à l’ombre du président de la République», indique-t-on.

En prévision de la session ordinaire du RND prévue pour la fin de ce mois, de leurs côté, les redresseurs affûtent leurs armes. Qualifiée de pratique ordinaire, la contestation du mouvement de redressement du RND n’aura pas eu d’effet. Contrairement au FLN, le parti d’Ahmed Ouyahia a su dépasser sa régression aux législatives du 10 mai dernier, en améliorant son score aux élections locales et les sénatoriales.

Si les redresseurs du FLN ont réussi à influer négativement sur les résultats obtenus par leur parti, rien de cela au RND. C’est même l’effet inverse qui s’est produit. Le score du parti a dépassé les prévisions de la direction actuelle. Cela n’empêche que la session du conseil national du RND, programmée pour le 17 du mois en cours, doit se dérouler sous une tension certaine. Le FFS est un autre parti qui aura fort à faire pour désamorcer une situation déjà très critique. Si son cinquième congrès est prévu au deuxième trimestre de l’année en cours, d’ores et déjà, deux anciennes figures du parti et pas des moindres, en l’occurrence Djamel Zenati et Mustapha Bouhadef, ont mis en garde contre la tentative de normalisation du parti. Les deux ex-responsables du FFS appellent les militants et cadres du FFS à une rencontre nationale pour le 5 janvier prochain à Tizi Ouzou.

Ainsi, pour le plus vieux parti de l’opposition qui est confronté à un dilemme ou choix cornélien – traîner le boulet du compromis historique avec le pouvoir, synonyme de l’implosion ou demeurer dans l’opposition frontale – ce rendez-vous organique s’annonce déterminant. Ce qui s’est passé au dernier congrès risque de se répéter encore cette fois au vu du branle-bas de combat déjà enclenché suite au retrait d’Ait Ahmed de la présidence du parti. Les partis islamistes ne sont pas en reste. Ils vivent une rude épreuve dans leur nouvelle expérience dans l’exercice de l’opposition.

Les membres du triumvirat de l’AAV tiendront tour à tour leur session de leurs conseils consultatifs «madjless echoura» respectifs avant la tenue de leur congrès.

Sur fond d’un échec cuisant essuyé lors des législatives, des élections locales et les sénatoriales, Bouguerra Soltani aux positions pour le moins sulfureuses, risque d’être éjecté lors du cinquième congrès de sa formation qui se tiendra en mars prochain, intervenant après la session du conseil consultatif prévue le 17 janvier en cours. Idem pour Ennahda et El Islah.