Les investisseurs privés propriétaires et les exploitants libres des stations-service, communément appelés pva et gl, ont créé une coordination entre leurs deux corporations. il est question de renforcer leurs rangs pour mieux faire entendre leurs revendications.
Les deux corporations (Union nationale des investisseurs propriétaires et exploitants de relais et stations-service (UNIPREST), affiliée à la confédération nationale du patronat, et la fédération nationale des exploitants libres des stations-service, affiliée à l’UGCAA) veulent revoir à la hausse leur marge bénéficiaire actuellement administré à un dinar le litre d’essence. Noureddine Khalef, membre de la fédération des exploitants libres (GL) souligne que d’après des estimations, cette marge bénéficiaire doit être réévaluée à 4 ou 5 DA par litre.
«C’est la seule manière pour pouvoir supporter les nouvelles charges que nous subissons», fait-t-il observer, soulignant que cette marge bénéficiaire n’a pas bougé depuis 2005, malgré l’existence d’un décret stipulant sa révision annuelle. «Nous demandons seulement l’application du décret 08-289 du 20 septembre 2008 qui stipule son augmentation annuelle», insiste-t-il.
Cette question a été maintes fois, selon lui, exposée au ministère du Commerce. Tout en soulignant la situation «dramatiques» à laquelle sont confrontés les propriétaires des stations-service qui sont au nombre de 1400, Hamid Aït Anceur, président de la fédération nationale des exploitants libres des stations signale que la coordination a transmis une étude de rentabilité à l’autorité de régulation des hydrocarbures dans laquelle des calculs ont été établis de telle manière à statuer un rattrapage des marges.
Pour M. Khalef, si ce dossier refait surface c’est pour la simple raison que les exploitants et les propriétaires des stations-service se trouvent dans l’obligation de revaloriser les salaires des travailleurs à partir de janvier 2012 en appliquant le nouveau salaire minimum garanti qui passera de 15 000 à 18 000 DA.
«Si le SNMG a augmenté à plusieurs reprises, notre marge est restée inchangée», souligne M. Khalef. Toutefois il précise que «dans la mesure où le prix du gasoil est administré, nous demandons en moins l’allègement de la fiscalité».
Il précise qu’à l’échelle nationale, il existe 395 stations-service exploitées (GL) et chacune emploie jusqu’à 7 ouvriers. Sur la lancée, il a soulevé le problème de l’obtention de concession d’exploitation des stations-service qui appartiennent aux Domaines. Une revendication pour laquelle, d’après lui, les pouvoirs publics semblent faire la sourde d’oreille.
Wassila Ould Hamouda