les voyageurs dénoncent le silence et la complicité, contre un fléau social réprouvé par la morale.
Le bouleversement de l’échelle des valeurs à atteint son paroxysme à la station de taxis du Caroubier, à Alger. Cet espace public qui devrait être respectueux des valeurs, est devenu par laxisme, un lieu de débauche à ciel ouvert. Employés, «taxieurs» et tous les voyageurs dénoncent le silence et la complicité contre un fléau social réprimé par la morale et la loi en vigueur.
En effet, au-delà des préoccupations sociales et professionnelles, selon de nombreux taxieurs de la station interwilayas que nous avons rencontrés au Caroubier, la dégradation de ces lieux, interpelle plus que jamais les consciences, en premier lieu, le département des transports et la direction du transport de la wilaya d’Alger (Dtwa). Une dizaine de jeunes filles et jeunes hommes de tous âges ont transformé l’endroit en un véritable lieu de débauche au vu et au su de tous. Sans aller trop loin dans les détails, des agents complices de la situation, citons «des bébés nés dans les arrêts de bus dans cette station, des scènes de violences répétées. La présence de bon nombre de jeunes filles et jeunes femmes qui occupent ces arrêts de bus depuis des mois, influe négativement sur le comportement des «taxieurs», des voyageurs et des familles qui voyagent par taxi.
En effet, nous nous sommes déplacés au niveau des bureaux du syndicat des taxis, à savoir l’Unact (Union nationale des chauffeurs de taxis), l’Unat (Union nationale algérienne des transports) et autres, pour de plus amples informations sur des rumeurs d’une grève des transporteurs et des taxis.
L’état des lieux et les informations recueillies dans cet espace, devraient inciter les pouvoirs publics concernés à prendre des décisions d’urgence afin d’éviter le pire, d’autant plus que nous sommes en pleine période estivale d’où l’augmentation des risques des maladies diverses et autres insécurité des personnes et des biens privés ou publics.
La promulgation de la loi qui régit la fonction des taxis, fait réagir l’ensemble des représentants des syndicats. Mohamed Zernadji, président de l’Unact dit à ce propos: «La tutelle a promulgué des lois sans le consentement des concernés directs», avant d’ajouter que c’est comme si l’on donnait des pantalons et des chaussures dont les pointures ne correspondent pas aux concernés, a-t-il déploré. D’autre part, les syndicats des taxis dénoncent la formation des chauffeurs de taxis par le Cnepd (Centre nationale de l’enseignement professionnel à distance), de manière illégale. «Même la tutelle a jugé anormale la formation des chauffeurs de taxi en 15 jours». Il ne suffit pas d’avoir un permis de place pour dire je suis taxieur, ont-ils dénoncé.
Regrettant la fuite en avant des responsables du ministère des Transports, qui ne prend pas en considération l’avis et les réclamations de la Commission nationale des taxis (CNT), dans la prise de décisions appropriées qui répondent aux besoins de la citoyenneté, les différents syndicats des transports rappellent qu’ils soutiennent toutes les décisions concernant les sanctions des taxis défaillants, tout en dénonçant la sourde oreille de ces mêmes responsables qui font les choses à leur tête sans consultation des représentants des syndicats, pourtant tous légaux. Une réunion aura lieu prochainement entre les syndicats afin de coordonner et unir leur action.