Stade Tchaker, vente des billets, pagaille à la fin de la rencontre, Les flops d’un match

Stade Tchaker, vente des billets, pagaille à la fin de la rencontre, Les flops d’un match

La qualification des Verts au Mondial ne devrait pas occulter toutes les défaillances constatées, avant, durant et à la fin du match. A commencer par l’état de l’infrastructure sportive de Blida, l’opération de la vente des billets et la désorganisation au sortir du stade. Des insuffisances et lacunes, qui doivent, à l’avenir, êtres traitées une bonne fois pour toutes.

– Halilhodzic fait-il dans la surenchère ?

– Plus de 10 heures sous la pluie, dans des tribunes non couvertes.

Le temps est à la fête et à la sublimation de cette Equipe nationale qui a donné un tel bonheur au peuple algérien, qu’il est presque interdit de jouer aux oiseaux de mauvais augure. Mais ce n’est certainement pas le cas lorsqu’il faut rappeler certains flops ou insuffisances voire problématiques qui, espérons-le, seront traitées une bonne fois pour toutes. Sans trop s’attarder sur tous les détails, mais le match Algérie – Burkina Faso, comptant pour la manche-retour du dernier tour des éliminatoires du Mondial FIFA 2014, a laissé apparaître au moins trois insuffisances.

La première est d’ordre infrastructurel et concerne en premier lieu le stade Mustapha-Tchaker de Blida – théâtre de toutes les belles victoires des Verts ces dernières années – ne possède pas de tribunes couvertes permettant au public de se protéger de la pluie ou du soleil lorsque l’été il frappe fort. Si on remonte à la première qualification de l’Algérie en 1981, c’était un mois d’octobre au stade Chahid-Hamlaoui de Constantine face au Nigeria (2 à 1), rien n’a pratiquement changé. Une enceinte couverte sur une partie seulement, alors que le reste est ouvert aux quatre vents. Cela fait plus de trois décennies que l’Algérie construit les mêmes stades sans sortir d’un schéma identique et dépassé.

Aujourd’hui, tous les stades sont couverts et répondent à des normes strictes, notamment de sécurité. Et puis, un stade n’a pas besoin forcément d’une piste d’athlétisme, surtout si celle-ci n’est jamais utilisée ! Prenez le stade du 5-Juillet, l’Etat a investi gros pour reprendre la piste d’athlétisme lors des Jeux Panarabes d’Alger de 2004, mais quasiment pour rien puisque cette piste n’est pratiquement jamais utilisée vu que les rares meetings se déroulent au SATO.

Autre problème soulevé, est celui de l’organisation de la vente des billets. Pour un pays mondialiste pour la quatrième fois, cet aspect gagnerait à être sérieusement pris en charge pour éviter au public algérien des tracasseries et des humiliations dont il aimerait bien se passer.

Les supporters algériens, à l’instar de leurs homologues à travers le monde, méritent tout de même un peu de considération avec des conditions plus confortables et plus décentes pour donner de la voix et soutenir leurs favoris, et éviter de passer la nuit dans le froid et sous la pluie pour décrocher une hypothétique place de gradin. Cela passera évidemment par une véritable remise à niveau des infrastructures sportives avec la mise en place de portiques électroniques et pourquoi pas une vente par la même voie (internet).

Troisième flop constaté, c’est celui relatif à la pagaille qui a régné à la fin du match avec l’absence de conférence de presse et de zone mixte (mixed zone), comme cela se passe dans tous les pays du monde.

C’est un minimum de respect pour la presse car, sans elle, les exploits des Verts n’auraient jamais d’écho auprès de l’opinion. Pourtant, les organisateurs et la division médias de la Fédération algérienne de football sont tenus de respecter ce volet inscrit à l’indicatif de toute organisation d’un événement sportif de surcroît de niveau international.

Souhaitons que d’ici aux éliminatoires de 2018, les choses connaîtront des changements notables pour espérer ce saut qualitatif que le Premier ministre a appelé de tous ses vœux lors de sa rencontre avec les Verts et les responsables du secteur du sport.

A. S-B

En parlant de deux propositions

Halilhodzic fait-il dans la surenchère ?

Le sélectionneur national, Vahid Halilhodzic, ne semble pas descendu de son nuage. Il vient de réaliser son rêve, lui qui n’a toujours pas digéré la manière avec laquelle il a été limogé en 2010, alors qu’il avait réussi à emmener les Eléphants au Mondial sud-africain. Sous contrat avec la FAF jusqu’à la fin du Mondial-2014 au Brésil, Coach Vahid ne s’est pas privé de crier haut et fort qu’il venait de recevoir deux propositions d’entraîner des équipes. On se demande quelle est la raison qui a poussé le sélectionneur national à parler de ces soi-disant contacts, alors qu’il venait tout juste de mener les Verts à leur quatrième participation à une Coupe du monde ? Halilhodzic a même laissé planer le doute en répondant à une question relative à son avenir : «Vous savez, on ne sait jamais, on ne sait jamais. Ce matin, j’ai eu deux propositions pour entraîner des équipes.» Pourtant, le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, avait affirmé que l’Algérie ira à la prochaine Coupe du monde au Brésil avec le même entraîneur. «Nous irons au Brésil avec le même entraîneur. J’ai entendu quelques personnes parler de son départ c’est de la rigolade. Halilhodzic est, non seulement sous contrat jusqu’à la fin de la Coupe du monde-2014 au Brésil, mais il tient beaucoup à cette Coupe du Monde», a indiqué Raouraoua. Alors pourquoi Halilhodzic parle-t-il de ces deux «contacts» qu’il a reçus, en répétant : «On ne sait jamais.». Il est certain que Halilhodzic est toujours sous l’effet de l’euphorie et on peut même avancer qu’il ne calcule pas vraiment l’ampleur de ses déclarations. Il a toujours rêvé d’être présent à une Coupe du monde, lui qui n’a pas eu cette chance lorsqu’il jouait avec la Yougoslavie.

Il avait même été «évincé», en tant qu’entraîneur lors de la précédente édition, alors qu’il avait effectué tout le parcours, avec succès, en conduisant la Côte d’Ivoire au Mondial. L’Algérie offre au Bosnien l’occasion de prendre une revanche sur le sort. Il va exaucer son rêve et quel rêve ? Etre présent à un Mondial… dans le pays du football.

Dj. O.

Les facilités

On prépare déjà le déplacement au Brésil

Il reste sept mois avant le début de la Coupe du monde, prévue au mois de juin 2014. Mais cela n’empêche pas que l’on pense déjà aux préparatifs pour le déplacement des supporters. A cet effet, le ministre des Transports, Ammar Ghoul, a annoncé qu’il y aura des facilités aux supporters algériens désireux de faire le déplacement au Brésil l’été prochain pour soutenir les Verts lors du grand rendez-vous footballistique planétaire. Après l’Afrique du Sud où les supporters algériens étaient relativement nombreux, il y en aura, à coup sûr, beaucoup qui voudront effectuer le voyage au pays de la samba. Les agences de voyages ne vont certainement pas rater l’occasion. On se rappelle qu’en Afrique du Sud, les Algériens étaient plus de 4 000 et au Brésil ils seront certainement plus.

Dj. O.

L’ambiance

Slimani : «La folie !»

Invité de Luis Attaque sur RMC, hier soir, l’attaquant des Verts, Islam Slimani, est revenu sur cette belle qualification pour le Mondial brésilien. «La Coupe du monde est importante pour tous les Algériens, qui ne vivent que pour le football. On avait beaucoup de pression. On savait qu’on devait marquer et attaquer. Ça a été dur surtout en première mi-temps. Notre force, c’est notre groupe, qui est solidaire et qui aime le pays. On a préparé ce rendez-vous le plus normalement possible. On savait que ça n’allait pas être facile et hier (mardi; ndlr) on a tout donné. Nos supporters étaient tous derrière nous. On savait qu’on devait gagner. Il fallait rester patient. A la fin du match, c’était la folie», a-t-il déclaré.

R. S.

Le message

Benzema félicite les Verts

Intervenant, hier, sur la chaîne de télévision Berbère TV, l’international français, d’origine algérienne, Karim Benzema, n’a manqué d’adresser ses félicitations au peuple algérien, après la qualification des Verts pour le Mondial brésilien. Dans sa courte déclaration, le Merengue dira : «Félicitations à toute l’Algérie ! Je suis content pour elle. C’est une grande fierté.» Benzema, buteur face à l’Ukraine, mardi, a évité de faire le moindre commentaire concernant une éventualité de voir l’Algérie et la France évoluer dans le même groupe au Mondial. Il affirme qu’il faudra attendre, d’abord, ce que donnera le tirage au sort, le 6 décembre prochain, pour voir plus clair.

M. B