Le général de corps d’armée, chef d’état-major de l’Armée nationale populaire (ANP), Ahmed Gaïd Salah, a souligné à Bamako que seule la coopération régionale est garante de la stabilité de la sous-région du Sahel africain, indique samedi un communiqué du ministère de la Défense nationale.
« Aucun pays (du Sahel) ne peut faire cavalier seul, car la stabilité de la sous-région est intimement liée à une coopération régionale pour contrer tous les dangers d’où qu’ils proviennent », a affirmé le général de corps d’armée, Gaïd Salah, à la réunion extraordinaire du conseil des chefs d’état-major de ces pays, consacrée à l’examen de la situation, qui s’est tenue vendredi à Bamako.
« Plus que par le passé, l’heure est donc à la coopération, à l’entraide et aux actions concertées pour combattre le terrorisme et juguler tout risque et facteur de subversion et d’instabilité afin dÆépargner à nos pays les conséquences néfaste qui en découlent », a ajouté le chef d’état-major de l’ANP. Il a ainsi estimé, selon la même source, qu’à la faveur d’une prise de conscience collective du destin commun et de l’intérêt régional, il est possible d’asseoir les bases d’une stabilité « durable » et « réduire les germes des conflits qui couvent dans la sous-région ».
Il a plaidé pour une convergence des efforts, notamment dans la perception commune des menaces qui doit, a-t-il dit, se traduire par une lutte « ferme » et « coordonnée » contre le terrorisme et le crime organisé.
Au sujet des activités terroristes dans la sous-région, de général de corps d’armée, Gaïd Salah, a mis l’accent sur la mise en oeuvre d’un ensemble d’actions d’urgence par chacun des pays membre.
Rappelant que l’Algérie reste toujours animée de la « même conviction » et de la « même détermination » à combattre le terrorisme et à coordonner ses efforts avec ses voisins, il a appelé à une prise de conscience collective, à la volonté commune et au respects des engagements.
« Nous sommes convaincus que c’est la seule voie possible pour triompher du fléau dévastateur du terrorisme », a-t-il estimé à ce propos. A l’issue de cette rencontre, a-t-on encore indiqué de même source, les chefs d’état-major des pays du Sahel, membres du Comité d’état-major opérationnel conjoint (CEMOC), ont procédé à la signature du procès-verbal de la réunion de Bamako, avant d’être reçus par le président de la République du Mali, M. Amadou Toumani Touré.
Le général de corps d’armée, Gaïd Salah, a effectué, jeudi et vendredi passés, une visite officielle au Mali, qui entre dans le cadre de la « concertation et de la coordination continues » entre les pays du Sahel, membres du CEMOC (Algérie, Mali, Mauritanie, Niger).
Cette visite intervient dans la cadre de la tenue d’une réunion extraordinaire du conseil des chefs d’état-major de ces pays, consacrée à l’examen de la situation qui prévaut actuellement dans la sous-région.
Une évaluation globale des activités et actions mises en oeuvre, visant à consolider la coopération, la coordination et la concertation pour faire face aux défis communs en matière de lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée, a été aussi au centre de cette réunion extraordinaire.