Sports universitaires : Des étudiants victimes de la négligence.

Sports universitaires : Des étudiants victimes de la négligence.

Si les nations développées font de leur sport universitaire un éveil pour leur futurs champions ça ne demeure pas moins chez nous, en effet, et à l’exception d’une poignée d’éducateurs sportifs spécialisés qui tentent désespérément de s’approprier avec l’éthique sportive en milieu des établissements d’enseignement supérieur et plus particulièrement aux œuvres universitaires, le déficit d’encadrement technique chez la communauté sportive estudiantine, reste le facteur le plus préoccupant dans notre sport universitaire, auquel nous comptons par exemple à Alger, huit éducateurs seulement parmi les 34 résidences universitaires et qui sont censées prendre en charge pas moins de six disciplines sportives dans chaque structure.

C’est comme-si, nous sommes en possession d’un hôpital équipé rempli de patient avec suffisamment de budget mais sans personnel médical, c’est malheureusement le cas dans nos établissements d’enseignement supérieur ainsi que dans l’ensemble des résidences universitaires, car on y trouve à l’intérieur des étudiants hantés par la pratique sportive avec un grand budget alloué et des installations aménagées mais sans encadrement spécialisé, une situation qui semble paradoxale pour une discipline qui est gérée par deux grandes institutions en l’occurrence, le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique et le ministère de la jeunesse et du sport, du moment que ces deux instances doivent garantir la formation de nos cadres sportifs.

Cependant, le manque des éducateurs sportifs spécialisé dans les établissements, expose ses pratiquants à des blessures extrêmement dangereuses et parfois même à des perturbations cardio-vasculaires dont majoritairement sont fatales, puisque et en réalité, plusieurs centaines d’étudiants sont livrés à eux-mêmes, et participent à des manifestations sportives sans aucune prévention à la charge physique et aux intensités exigées par les principes de la compétition, et le comble, c’est ceux, qui prennent part aux festivités compétitives sans recourir aux certificats médicaux.

En conséquence, depuis l’année de 2009 jusqu’en 2013, nous avons enregistré parmi les étudiants, une moyenne d’un cas de décès par ans, causé principalement par des complications physiologiques, à l’instar du jeune HAFID ABDELGHANI âgé de 20 ans, cet étudiant en sciences vétérinaires originaire de Tizi Ouzou, été victime d’une hémorragie cérébrale suite a sa chute mortelle pendant un match de football a la cité universitaire de BLIDA en Mai 2009, suivi une année plus tard, par un accident cardio-vasculaire d’un autre étudiant en mois d’Avril 2010, ce dernier issu de la wilaya de Tiaret pour entamer son cursus en EPS a Mostaganem, a succombé a son malaise après avoir disputé un match de football avec ses camarades, puis en juin 2012, auquel un étudiant de 22 ans fut pris d’un arrêt cardiaque en plein milieu d’un marathon abrité dans l’université HADJ LAKHDER de BATNA.

Et pourtant, malgré ces malheureux incidents, personne ne souhaite faire preuve de conscience et intervenir pour mieux structurer cette activité et la question est ; Combien de victime doit-on compter avant de pouvoir réagir ?