Sports mécaniques : 19e victoire de Porsche aux 24 Heures du Mans

Sports mécaniques : 19e victoire de Porsche aux 24 Heures du Mans

Les 24 Heures du Mans ont tenu leurs promesses comme d’habitude : le sacre de Porsche, le troisième de suite, la déroute de Toyota, la présence de deux LMP2 sur le podium au classement général, la première victoire d’Aston Martin en LMGTE Pro et le triomphe de JMW Motorsport et de Ferrari en LMGTE Am.

Alors que la 85e édition des 24 Heures du Mans semblait être celle de la revanche de Toyota, le sort en a décidé autrement puisqu’au terme d’une course riche en rebondissements, c’est la Porsche 919 Hybrid #2 de Bernhard /Bamber /Hartley qui s’impose.

Disputée sous une très forte chaleur, cette 85e édition, a vu une hécatombe des voitures de la catégorie reine (LMP1), dont deux sur six seulement ont vu le drapeau à damier, et restera dans les annales en raison de la composition de son podium. En effet, on attendait un duel serré avec Toyota, désireux de prendre sa revanche après son échec de 2016. Mais l’écurie allemande, débarrassée de la menace nippone à mi-course, a cette fois-ci lutté jusqu’au bout avec une LMP2, la catégorie réservée aux petits prototypes non-hybrides.

L’empêcheur de tourner en rond de cette 85e édition porte un nom très connu dans l’univers cinématographique. C’est en effet l’Oreca-Gibson N.38 de l’écurie Jackie Chan DC Racing qui a résisté jusqu’à 67 minutes de l’arrivée, terminant dans le même tour. Elle s’était emparée de la tête à la faveur de l’abandon de la Porsche N.1 peu avant midi dimanche. La Porsche N.2 a elle remonté cinquante places après avoir été immobilisée plus d’une heure aux stands samedi.

« Nous avons dû repousser les limites contre des Toyota très performantes, ce qui explique les soucis rencontrés », a souligné Andreas Seidl, Team Principal de Porsche, visiblement soulagé d’avoir évité d’être battu par plus faible. « Il y a un ratio de un à cinq entre le budget de Porsche et celui de Vaillante Rebellion », détaillait à ce sujet un ingénieur de ByKolles Racing, et de un à dix avec les autres LMP2.

Du côté de Toyota, on pensait avoir vécu le pire en terme de désillusion, avec le scénario complètement fou de l’édition précédente, qui avait vu la victoire s’envoler à l’entame du dernier tour. Mais la plaie encore « mal cicatrisée » de 2016, selon Stéphane Sarrazin, s’est rouverte avec les nouveaux déboires vécus en 2017. En engageant trois TS050 Hybrid contre deux 919 Hybrid à Porsche, les dirigeants de l’écurie nippone n’avaient évidemment pas envisagé de perdre quasiment tout chance de s’imposer avant même la mi-course.

Tout s’est précipité aux environs d’une heure du matin dimanche. Victime de problème d’embrayage, la Toyota N.7, en tête, s’est soudain mise au ralenti et n’a pu rejoindre les stands. Pas le temps de souffler que la N.9, passée en deuxième position derrière la Porsche N.1, a commencé à fumer, avant également d’abandonner. Outre le sort qui s’acharne, la gestion des pneus derrière le safety-car semble avoir pêché.

Du côté de Porsche, on alignait sept succès au Mans (Bernhard en 2010, Jani en 2016, Bamber et Tandy en 2015, Lotterer en 2011, 2012, et 2014) contre aucun chez les pilotes de l’écurie dirigée par Pascal Vasselon.