Spéculation sur les médicaments,Enquêtes sur 38 dossiers

Spéculation sur les médicaments,Enquêtes sur 38 dossiers
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La pénurie des médicaments qui a fait couler beaucoup d’encre est-elle en passe d’être maîtrisée ? Des spéculateurs, selon le ministre, à l’origine du dérèglement du marché des médicaments, sont sur la sellette et se verront sanctionnés par les pouvoirs publics.

Les dossiers de 38 importateurs ayant spéculé sur les prix des médicaments sont actuellement au niveau des ministères des Finances, du Commerce et de l’administration des Douanes Algériennes, a indiqué, hier, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Djamel Ould Abbès.

Lors d’un point de presse à l’issue de sa visite de travail et d’inspection dans la wilaya de Mascara, il a déclaré que son département ministériel, qui est en phase d’assainir la situation de l’importation des médicaments, «suit de près ces dossiers».

Les autorités publiques ont pris des mesures visant à réguler l’approvisionnement du marché national en médicaments, appelant les importateurs à prendre leur entière responsabilité. Des sanctions ont même été prises à l’encontre des importateurs qui ont failli à leurs engagements. Début février en cours, le ministre de la Santé avait déclaré que 230 distributeurs de médicaments se sont vu retirer leur agrément pour avoir failli à leurs missions et causé la pénurie de certains médicaments.

Le même responsable avait révélé, le 30 décembre 2011, que des importateurs ont spéculé sur les prix de certains médicaments et dilapidé l’argent du peuple à travers des surfacturations estimées à 94 millions de dollars en 2011. Cette accusation visait, avait-il dit, «certains importateurs en particulier», précisant que la plupart des importateurs de médicaments «respectent la loi et accomplissent pleinement leur rôle».

L’Algérie importe 70% de ses médicaments. Ces importations ont connu une hausse de 16,55% en 2011 passant de 1,61 milliard à 1,87 milliard de dollars, selon les dernières statistiques rendues publiques par les services des Douanes algériennes. Par ailleurs, le ministre a déclaré, hier, que le problème du manque de médicaments «est définitivement réglé», insistant sur le souci de son département ministériel de «traiter à temps tout dysfonctionnement en la matière afin d’éviter de tels problèmes à l’avenir». A une question sur la pénurie de médicaments dans certaines officines, M. Ould Abbès a précisé que le ministère était «responsable seulement de l’approvisionnement des hôpitaux en médicaments par le biais de la pharmacie centrale des hôpitaux», appelant les pharmacies privées à «contacter le ministère pour l’informer des médicaments qui risquent de manquer». Le ministre a évoqué ce qu’il a qualifié de «grand scandale» de la Pharmacie centrale des hôpitaux dont les dettes ont atteint 27 milliards de dinars. A ce propos, il affirme que «ces dettes ont été totalement effacées».

A. H. / APS