«Les gardes-côtes algériens disposent de moyens plus importants et plus modernes que ceux de certains pays du pourtour méditerranéen y compris européens»
Cette opération a été organisée à l’occasion du 39e anniversaire de la création du Service national des gardes-côtes.
3 avril 1973-3 avril 2012. En 39 ans de vie, l’homme à l’âge de la maturité. En 39 ans d’exercice, une institution atteint la phase de la modernité et du professionnalisme. Le Service national des gardes-côtes (Sngc), qui a célébré, hier, le 39e anniversaire de sa création, se targue d’avoir atteint ce niveau.
«Les gardes-côtes algériens disposent de moyens plus importants et plus modernes que certains pays du pourtour méditerranéen y compris européens», se félicite un cadre de ce service.
Pour célébrer cet anniversaire, les responsables du Sngc qui est un organe des Forces navales algériennes relevant du ministère de la Défense nationale ont organisé une visite guidée au Service (port d’Alger) au profit des journalistes.
Cette visite, qui s’inscrit dans le cadre du nouveau plan de communication du département de la Défense nationale a été une occasion de présenter le Service, son organisation ainsi que ses missions.
Premier constat à faire: la majorité écrasante des cadres et responsables du Sngc sont des jeunes.
La visite a été entamée par la présentation d’un exposé sur les missions, l’organisation et le bilan des activités du Sngc pour l’année 2011.
Parmi les missions du Service des gardes-côtes, on cite la sécurité de la navigation et du travail maritime, la gestion administrative des gens de mer et des navires et de sûreté et de Défense nationale. Cet organe joue aussi une mission de police et d’autres missions d’intérêt public (assistance et sauvetage des personnes et des biens, luttes contre les pollutions marines…).
Le Sngc exerce ses activités dans les différents espaces maritimes sous souveraineté et/ou juridiction nationale: eaux intérieures, mer territoriale, zone contiguë, zone de pêche réservée et zone de responsabilité nationale de recherche et de sauvegarde.
Le littoral fait également partie des zones d’action de l’organe qui dispose de moyens d’intervention navals, aériens et terrestres de pointe. En 2011, le Service a effectué 104 184 opérations de contrôle et d’inspection de bâtiments dont 5 895 concernent la sécurité maritime (445 concernent les bâtiments étrangers).
Il a opéré 75 interventions de sauvetage, 27 interventions pour assistance de bateaux et deux interventions de lutte contre la pollution. Les gardes-côtes ont établi, durant la même année, 1 423 procès-verbaux d’infraction à la législations générant des millions de dinars et en devises au Trésor public.
Cette première étape finie, les journalistes ont visité le Centre national des opérations de surveillance et de sauvetage du Sngc où ils ont reçu les explications sur les activités du Centre. Dans le hall du siège de cet organe, le lieutenant-colonel, Mohamed Kaddour, adjoint-chef du service de communication des Forces navales a présenté l’historique des Forces navales algériennes. Depuis l’Indépendance à ce jour, les Forces navales algériennes ont traversé cinq étapes de développement. La première (1962-1967) a été consacrée à la formation de l’administration et l’acquisition du matériel nécessaire répondant aux besoins du pays en la matière.
De 1968 à 1975, les Forces navales algériennes ont eu aussi pour mission de soutenir la politique de défense de l’Etat. Les autres étapes sont celles de 1975-1990, 1990-2002 et 2002 à nos jours.
Cette dernière étape a été celle de la modernisation et de la professionnalisation. Elle a été émaillée par l’adoption en 2006 du plan de développement. «Depuis 2006 après la visite du chef de l’Etat au Sngc, il a été adopté un plan de développement à travers la réalisation et l’acquisition de vedettes de sauvetage, l’acquisition de vedettes rapides P3 et d’hélicoptères SAR (sauvetage et recherche) et la formation des cadres», explique le lieutenant-colonel, Mohamed Kaddour. Dans le cadre de la modernisation des moyens du Sngc, un remorqueur de sauvetage de haute mer a été acquis il y a quelques jours. Deux autres remorqueurs seront acquis dans les prochains jours, selon les informations fournies à la presse.
Entre-temps, un exercice de sauvetage d’une personne en mer au moyen d’un hélicoptère SAR a été exécuté. Cette démonstration opérée au niveau des quais du port d’Alger a été suivie par des dizaines de citoyens à partir du boulevard Zighoud-Youcef.
Après cet exercice et les explications sur les opérations de sauvetage qui durent, selon un sauveteur, deux minutes, les journalistes et les responsables ont entamé la dernière étape de la visite: une sortie en mer à bord de deux vedettes garde-côtes (des unités de guerre) avec exécution d’un exercice de démonstration de sauvetage au moyen d’un hélicoptère.