pour faire face à ces variations des cours et leurs retombées sur le marché national, les pouvoirs publics ont chargé l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) de la reprise de l’importation des légumes secs.
Les importations de l’Algérie ont atteint « 54,852 milliards de dollars en 2013, contre 50,376 milliards en 2012, soit une croissance de 8,9% », a déclaré, hier, Abdelaziz Aït-Abderrahmane, DG au ministère du Commerce, à l’occasion d’un bilan sur le suivi du marché pour l’année écoulée.
Les produits alimentaires, dont les légumes secs, représentent 9,58 milliards de dollars, en progression de 6,2%. Pour ce qui est des importations globales, cette catégorie « représente les 17,4%, c’est-à-dire le même niveau constaté en 2012 et 2013 », ajoute M. Aït-Abderrahmane. Sur l’évolution des prix à la consommation, ce dernier ajoute qu’elle a atteint une croissance de 3,8% puisque la majorité des produits, à l’exception de ceux destinés à la transformation, ont affiché une hausse comprise entre 1 et 17%.
Il faut signaler que les produits de large consommation comme les légumes secs, le blé, le maïs, l’huile brute ont été touchés par cette augmentation. Cette dernière s’explique par « la faiblesse de l’offre sur le marché mondial », explique ce responsable. Mais pour faire face à ces variations des cours et leurs retombées sur le marché national, les pouvoirs publics ont chargé l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) de la reprise de l’importation de légumes secs. Des opérations de sensibilisation auprès de circuits commerciaux de détail pour s’approvisionner auprès de cet office et des coopératives CCLS ont été lancées. Pour ce qui est des sommes allouées par l’Etat à la compensation des prix des produits de consommation courante, notamment celui de l’huile, sur les trois années (2011 à 2013), leur montant est passé de 2,9 milliards de dinars en 2011 à 3,19 en 2012 pour baisser en 2013 à 1,96 milliard. Ainsi, « l’argent déboursé par l’Etat sur cette période pour la protection du pouvoir d’achat a atteint le chiffre de 7,2 milliards de dinars », précise M. Aït-Abderrahmane. La compensation a concerné l’huile, le sucre roux n’a pas été éligible à cette mesure puisque « son cours est resté bas et n’a pas dépassé le plafond prévu », explique-t-il.
Autre mesure qui entre dans le cadre de la protection du pouvoir d’achat du citoyen : le remboursement des frais de transport pour 28 produits et qui vise dix wilayas du Sud et des Hauts-Plateaux. L’effort financier a été de 6,8 milliards DA, doublant par rapport à 2012 (3,16 milliards) et « ce montant devrait être reconduit pour l’année 2014 ».
838 marchés informels éradiqués
Autre chapitre du nombre d’inscrits au registre du commerce qui atteint 1.678.810 en 2013, on enregistre 37.051 nouveaux commerçants dont la plupart sont des personnes morales ce qui est « le signe d’une reprise de l’activité économique en Algérie », commente le conférencier. M. Aït Abderrahmane a donné un aperçu sur la codification de nouvelles activités, les nouveaux textes adoptés dont une loi sur les activités commerciales, la promulgation de décrets sur la protection du consommateur, etc.
Il a fait le point sur les opérations de sensibilisation contre les intoxications alimentaires et l’aide financière fournie aux 17 associations de défense des consommateurs. Enfin, le représentant du ministère du Commerce a donné des détails sur l’avancement du programme de réalisation et de réhabilitation des marchés de gros, couverts et de proximité dans les différentes régions du pays. Il convient de noter, à ce titre, que « sur les 1.368 marchés informels recensés, 838 ont été éradiqués en 2013 », et des opérations de reconversion ont été proposées aux jeunes.
K. Daghefli