Des militants français ont décidé d’organiser, en novembre prochain, un rassemblement devant le Parlement européen pour dénoncer la position européenne à l’égard de la question sahraouie, a annoncé mercredi à Boumerdès, Mohamed Benchabane de l’Association de soutien au peuple sahraoui de Lorraine en France.
«Nous allons organiser, en novembre prochain, un rassemblement devant le Parlement européen pour exprimer notre soutien au peuple sahraoui et à son autodétermination, et l’interpeller sur la convention passée avec le Maroc que nous considérons illégale au regard du droit international», a déclaré M. Benchabane, en marge de la deuxième université d’été des cadres du Front Polisario et de la RASD.
Intervenant à titre d’élu français,
M. Benchabane a précisé que ce rassemblement regroupera toutes les associations et comités français qui militent pour la cause sahraouie, affirmant que le travail de solidarité a déjà commencé au sein même du Parlement européen.
Selon lui, trois cents personnes au moins seront à ce rendez-vous pour lequel il souhaite la présence des élus européens, appelés à «faire acte de solidarité avec le peuple sahraoui», à cette occasion.
La conseillère municipale déléguée à la politique de la ville, Josette Blanchet, a déclaré, pour sa part, à la presse qu’en ce jour de la célébration de la fête nationale de son pays, elle restait en tant que Française «très attachée (au droit) de chaque peuple de décider lui-même de la forme d’organisation politique (de son territoire) et de ses relations internationales».
Dénonçant la position de son pays à l’égard de la question sahraouie, Mme Blanchet a jugé «inacceptable» l’usage, par la France et à travers son président, du droit de veto à l’Onu dans le traitement du dossier sahraoui.
Elle a fait savoir que sa présence aujourd’hui en Algérie pour prendre part à cette université d’été avait pour but de «créer un rapport de force, par l’explication, la négociation et les idées de progrès, qui consiste à dire que personne n’a le droit de décider à la place d’un peuple».
«Nous ne devons pas dicter leur politique aux peuples qui doivent être maîtres de leur décision. Le continent européen a un rôle qui est celui de faire partager l’objectif d’un monde de paix et d’un monde libéré du joug colonial», a-t-elle dit.