Souscripteurs AADL 2001-2002: Les retraités dans l’impasse

Souscripteurs AADL 2001-2002: Les retraités dans l’impasse

Une quarantaine de souscripteurs AADL 1 (2001-2002) à Oran, tous retraités, sont actuellement sous la menace d’être exclus du programme. La raison, expliquent les concernés, «le régime de paiement» prévu pour la catégorie des retraités.

En effet, explique-t-on, les souscripteurs nés avant 1948 sont tenus soit de payer la totalité du coût du logement, soit accepter d’honorer des mensualités de loyer de plus de 150.000 dinars.

Des sommes que les concernés jugent dans leur majorité dépassant largement leurs maigres revenus. A défaut de paiement donc, par ces deux modes proposés par l’AADL, les souscripteurs risquent tout bonnement de se faire exclure du programme après 16 années d’attente.

Il faut dire que les retraités reviennent de loin. En 2013, des centaines de souscripteurs au niveau national, des personnes qui venaient tout juste d’atteindre l’âge de la retraite, ont vu leurs dossiers directement exclus du programme à cause de leur âge avancé qui, pour les banques ou les compagnies d’assurances, n’offrait pas assez de garantie de remboursement. Il aura fallu attendre l’année 2014, pour voir naître le décret 14-288 signé par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, autorisant la vente cash, et par anticipation, aux souscripteurs âgés de plus de 70 ans. Une solution qui a certes permis à plusieurs de ces retraités de sortir de cette impasse, mais pas tous. Car, une grande partie de ces retraités ne dispose pas de moyens financiers suffisants pour s’acquitter de la totalité du coût du logement.

Ne sachant à quel saint se vouer, ces retraités se tournent aujourd’hui vers le nouveau Premier ministre, vu qu’il est en parfaite connaissance de leurs dossiers et qu’il sait aussi que ce ne sont pas tous les retraités qui ont les moyens de payer par anticipation. «On demande au Premier ministre de prévoir des mécanismes permettant à des gens comme nous, qui n’ont pas d’économies, et qui ont un faible revenu, de bénéficier quand même de logement. Des logements qu’on attendu 16 ans. Parmi ces mécanismes, on peut par exemple imaginer celui du parent garant, qui s’engage à honorer le dû auprès des organismes publics au cas où le souscripteur décède.

Rappelons à ce propos que le Premier ministre avait signé le 15 octobre 2014 un décret exécutif complétant le décret exécutif n° 01-105 du 23 avril 2001 fixant les conditions et modalités d’acquisition, dans le cadre de la location-vente, de logements réalisés sur fonds publics ou sur ressources bancaires ou tout autre financement permettant le règlement par anticipation de la totalité du prix des logements AADL. Les modifications apportées par le décret exécutif n° 14-288 au décret de 2001 portent essentiellement sur deux articles touchant notamment les souscripteurs AADL retraités. L’article 8 a été complété afin d’autoriser les bénéficiaires des logements AADL de procéder au paiement par anticipation de la totalité du prix du logement AADL restant. Ce qui veut dire que les souscripteurs retraités ou en âge avancé demandeurs d’un logement AADL peuvent procéder au paiement de l’intégralité du prix du logement juste après le paiement de la première tranche, même si le logement n’est pas encore attribué.