Les Tunisiens, via notamment la mission commerciale tunisienne en Algérie, se sont encore une fois rapprochés, ce jeudi au Hilton, de leurs homologues algériens pour faire du business et se tailler une part dans les programmes nationaux d’investissements.
Nos voisins proposent leurs services dans l’architecture, le design et le mobilier. « Au salon de la décoration, nous avons constaté un grand besoin dans ce domaine sur le marché algérien. Nous sommes là, certes, pour vendre nos produits, mais nous sommes intéressés, également, par des partenariats, en association avec des opérateurs algériens », souligne Tabib Aly, représentant de l’entreprise tunisienne, Ambiance Stands, spécialisée dans la décoration. Sur le marché algérien, estime Riadh Bezzarga, directeur de la représentation commerciale tunisienne en Algérie, il existe des opportunités d’exportations directes de produits et de services dans l’architecture, le design et le mobilier. Un créneau qui semble attirer les hommes d’affaires algériens qui préfèrent se référer aux experts « voisins » que d’aller les chercher en Europe. « Nos architectes peuvent collaborer avec des architectes algériens et gagner des marchés, même publics. Des entreprises peuvent naître de ces collaborations comme cela a été le cas dans le domaine des matériaux de construction. La rencontre de nos hommes d’affaires et leurs homologues algériens à Oran, dans ce secteur, a abouti à la création de deux entreprises mixtes, selon la réglementation algérienne », rappelle-t-il, en espérant que d’autres entreprises seront créées dans le même secteur à Sétif et dans l’agroalimentaire à Béjaia. Mais aussi dans le secteur des composants automobiles. En fait, conscients des faiblesses de la sous-traitance algérienne automobile, les Tunisiens comptent proposer leurs services à Renault. D’où une rencontre d’affaires que la représentation commerciale tunisienne en Algérie compte organiser au mois de décembre à Oran. « Nous avons réalisé un schéma directeur en Algérie par le biais duquel les secteurs porteurs et les zones porteuses sont identifiés, les priorités fixées. En fonction de cela, nous proposons nos services, mais nous cherchons également des investisseurs algériens en Tunisie », affirme M. Benzerga, en notant que les investisseurs tunisiens appréhendent les changements fréquents dans la loi algérienne. « Sans cela, il y aurait eu probablement plus de 75 entreprises tunisiennes en Algérie, représentant un capital de 200 millions de dollars », précise-t-il.
Farida Belkhiri
