Le jeune B. Lyachi, ce chômeur âgé d’une trentaine d’années, qui s’était immolé par le feu devant le siège du commissariat de police de la ville d’Aokas, à l’est de Béjaia, dans la nuit du vendredi à samedi 5 mars, a succombé à ses blessures samedi 5 mars aux alentours de 22 heures.
Victime de brûlures au troisième degré, le défunt a rendu l’âme au service de réanimation de khellil Amrane à Bejaia où il avait été admis après son geste de désespoir. Il a été enterré au cimetière de Tala Khaled, un village de la localité d’Aokas, dans l’après midi du dimanche.
Selon des informations concordantes recueillies auprès de ses proches, les raisons de son geste sont à imputer au fait que le défunt ait été mêlé à une affaire ayant opposé des policiers à des jeunes voyous qui avaient érigé un « faux barrage ».
Le jeune homme aurait alors tenté d’intervenir entre les deux parties pour ramener les uns et les autres au calme et à la pondération après que des heurts eurent éclaté.
Il aurait ensuite été convoqué par les services de police pour témoigner contre les jeunes qui avaient érigé le faux barrage, chose qu’il aurait refusé avec insistance.
Aux policiers qui souhaitaient obtenir son témoignage, le jeune homme aurait opposé l’argument qu’il risquait sa vie et celles de ses proches après avoir reçu des menaces. Il se serait donc déplacé au commissariat le vendredi en fin d’après midi pour supplier vainement les policiers de surseoir à sa convocation en tant que témoin.
N’ayant pu obtenir gain de cause, il est revenu pour s’asperger d’essence devant le siège même du commissariat de police avant de craquer une allumette et de se transformer en torche humaine. Il s’agit du premier décès par immolation dans la wilaya de Bejaia.