Sous contrôle judiciaire, l’infirmière tiktokeuse publie une vidéo d’excuses

Sous contrôle judiciaire, l’infirmière tiktokeuse publie une vidéo d’excuses
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Au cœur d’une vive polémique en Algérie, une infirmière de 24 ans est récemment apparue dans une vidéo où elle présente ses excuses. Quelques jours plus tôt, elle avait été accusée d’avoir filmé et diffusé des images d’un défunt dans un hôpital, une séquence qui avait suscité l’indignation générale.

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Dans cette vidéo d’excuses, l’infirmière reconnaît la gravité de l’impact de ses actes et affirme qu’elle n’avait « jamais eu l’intention de porter atteinte à la famille ni de choquer l’opinion publique ». D’une voix émue, elle dit comprendre l’émoi provoqué par ses images et insiste sur le fait que son geste n’était pas prémédité.

Ces excuses n’ont cependant pas suffi à calmer les réactions. Pour beaucoup d’internautes, l’atteinte à la dignité du défunt reste irréparable. Le débat qui en découle dépasse le simple cadre professionnel : il interroge sur la responsabilité éthique du personnel médical et sur l’usage des réseaux sociaux dans des lieux où la confidentialité et le respect des patients devraient primer.

Une affaire qui a secoué l’opinion publique

La polémique a débuté fin août, lorsque la vidéo initiale a circulé sur TikTok. On y voyait la jeune femme, en service à l’hôpital Salim Zemirli, filmer la préparation du corps d’un défunt décédé d’une crise cardiaque. Son téléphone placé à proximité enregistrait la scène, laissant entendre ses commentaires sur les gestes accomplis. La dépouille apparaissait à l’écran, sans voile, ce qui a profondément choqué les internautes.

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Rapidement, le ministère de la Santé a publié un communiqué dénonçant un acte « inhumain » et « contraire aux valeurs morales et religieuses ». Le département a réaffirmé son engagement à « protéger la sacralité des morts » et promis des poursuites judiciaires.

Procédure judiciaire en cours

L’affaire a été portée devant le tribunal d’El-Harrach, où l’infirmière a comparu devant le procureur. Les investigations ont révélé que la vidéo avait été enregistrée en janvier dernier, mais partagée récemment, relançant la polémique des mois après les faits.

Son procès, initialement prévu cette semaine, a été reporté au 7 septembre. D’ici là, elle reste placée sous contrôle judiciaire. La justice la poursuit pour profanation de cadavre, une infraction passible de lourdes sanctions selon le code pénal.

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Si la vidéo d’excuses traduit une volonté de se racheter, l’opinion publique et les autorités semblent déterminées à ne pas laisser passer ce qu’elles considèrent comme un manquement grave à l’éthique médicale. Ce dossier illustre une fois encore les dérives possibles des réseaux sociaux et rappelle que, dans le domaine de la santé, la dignité humaine doit rester une limite infranchissable.