Source diplomatique française: “La France ne s’ingère pas dans les affaires algériennes”

Source diplomatique française: “La France ne s’ingère pas dans les affaires algériennes”

Une source diplomatique française a indiqué qu’il n’y ait aucun rapport entre la présidence française et les déclarations de l’ancien ambassadeur et patron de la DGSE, Bernard Bajolet.

A une  question sur les élections présidentielles algériennes d’avril 2019, le diplomate français rencontré à Paris qui a requis l’anonymat a répondu: “Nous ne prenons pas de positions sur des élections qui se déroulent dans un pays étranger…Cela concerne les Algériens. Ce qui importe pour la France c’est la stabilité de l’Algérie. Paris a envie de poursuivre ce fort dialogue politique au très haut niveau”.

“Telle est notre attitude et je ne pense pas qu’elle changera prochainement…Nous n’intervenons pas dans les affaires internes de l’Algérie comme l’Algérie n’intervient pas de son côté dans les affaires internes de la France”, a-t-il renchéri.

Pour ce qui est des propos tenus par Bernard Bajolet, notre interlocuteur a affirmé qu’”il en avait eu connaissance à travers la presse (Le Figaro) à l’occasion de la publication de son livre ainsi que les réactions qui s’en étaient suivies”.

Selon lui, il y a deux points essentiels à retenir des déclarations de l’ancien patron de la DGSE: “primo, il n’existe aucun lien entre lui (Bajolet) et les autorités françaises, y compris l’Elysée”. “Secundo, il y a un sacro-saint principe en France, à savoir le devoir de réserve”.

De l’avis de ce diplomate français, il ne faut surtout pas faire de ces déclarations une affaire car les autorités françaises sont au courant de la réaction de l’ambassade de France à Alger aux propos de Bajolet, qui est une position officielle. De ce fait, Paris considère que l’affaire Bajolet est close”.

Nous présenterons des propositions à l’Algérie au sujet du retour des harkis

Sur un autre sujet qui fâche, à savoir celui des “harkis” dont l’Organisation des moudjahidine s’était révoltée contre la présidence française, il a insisté sur le fait que “Macron est déterminé d’aller de l’avant dans ce dossier”.

A ce propos, il a expliqué qu’un groupe de travail s’attèle actuellement à donner ,en décembre prochain, des propositions au gouvernement français sur la situation des harkis en France d’une part, et sur leur retour en Algérie (le pays où ils sont nés) d’une autre.

Il a ajouté également que les deux présidents Bouteflika et Macon ont abordé ce sujet lors de la visite du locataire de l’Elysée en Algérie en décembre dernier: “Le président algérien -compte tenu de la place qu’il occupe et son histoire- s’est prononcé sur ce sujet avec Macron. C’était un dialogue politique entre les deux hommes dans une démarche visant à écrire une nouvelle page et trouver une solution aux personnes qui ont quitté l’Algérie sans pouvoir y revenir”.

Dans le même sillage, il a révélé que des propositions sur cette question précise seront présentées aux autorités algériennes dans les prochains mois afin de connaître leur position.

Hassen Houicha / Traduit par: Moussa. K.