Source de nombreux désagréments pour les riverains à Médéa: Les salles des fêtes pointées du doigt

Source de nombreux désagréments pour les riverains à Médéa: Les salles des fêtes pointées du doigt

Bon nombre de salles des fêtes ne sont pas en conformité avec les textes, et sont souvent en infraction avec les règles régissant leur gestion.

Comme chaque été, il est observé une recrudescence du nombre de fêtes de mariage, de circoncisions et de célébrations de réussite au baccalauréat et autres examens universitaires, non sans donner lieu à des abus dans l’utilisation de toutes sortes de sonorités et de tapage. Maintenant que la célébration des mariages et des circoncisions se fait dans une salle des fêtes, il reste à se demander si ce genre d’établissements qui reçoivent le public ne soient pas soumis au respect de certaines règles liées à leur exploitation, notamment l’existence des conditions d’isolation sonore, d’installation de moyens de climatisation et d’aires de stationnement des véhicules. Que de fois il est signalé l’excès de volume sonore qui arrive jusqu’aux habitations environnantes, se prolongeant au-delà des horaires autorisés et se terminant très souvent par des explosions de pétards et autres bombes pyrotechniques pour marquer la fin de la fête. Si personne ne récuse le droit à chacun de célébrer un événement heureux dans la joie et la bonne ambiance, il est aussi primordial que, en retour, il soit tenu compte des règles de vie en société qui exigent le respect de la quiétude de l’autre. Car il arrive qu’au même moment, et dans le voisinage immédiat du lieu de déroulement de la fête, une famille éplorée pleure la perte d’un être cher comme cela a été observé il y a quelques jours au quartier Theniet El-Hadjer, où une famille qui venait d’enterrer l’un de ses membres subissait les décibels d’une musique assourdissante fusant de la salle des fêtes appartenant au Croissant-Rouge algérien. Encore une fois, cela amène à poser la problématique liée à la gestion des salles des fêtes qui ont beaucoup essaimé au cours de ces dernières années, situation favorisée par la reprise des mariages et par les nouvelles exigences de la société et de la mode qui voudraient que les fêtes soient organisées dans des espaces appropriés. À ce propos, il y a aussi lieu de noter que nombre de salles des fêtes ne sont pas en conformité avec les textes régissant l’exploitation des salles de spectacle et de loisir et fonctionnent souvent en infraction avec les règles élémentaires régissant leur gestion. Concentrées dans leur majorité au chef-lieu de wilaya, certaines salles des fêtes se trouvent à l’intérieur des concentrations d’habitations et parfois même à proximité des écoles ; ne disposant pas d’aires de stationnement pour d’autres, elles squattent la chaussée. Profitant de l’absence de contrôle par les services concernés, des propriétaires n’affichent aucunement leurs prix, essayant à chaque fois d’augmenter leurs marges en grignotant sur les frais, quitte à diminuer la consommation d’électricité en limitant l’utilisation de la climatisation. En outre, des riverains de certaines salles se plaignent de l’excès de sonorité et de l’utilisation des voies de circulation jusqu’à obstruction des accès à leurs habitations par la faute d’un stationnement anarchique des véhicules accompagnant le cortège nuptial.

M. EL BEY