Depuis notre arrivée à Blantyre, on a eu droit à un accueil des plus chaleureux de la part des citoyens de cette ville qui n’ont pas manqué de nous souhaiter la bienvenue et de veiller à notre sécurité. Le peuple du Malawi, bien que souffrant d’une grande pauvreté, reste tout de même affable et très sympathique. Toutefois, les choses se sont vites inversées quand on a décidé, hier en fin d’après-midi, d’aller du côté du stade Kamuzu pour assister à la séance d’entraînement de la sélection locale. Après avoir accédé à la tribune et pris quelques photos de ladite séance, des personnes proches de la fédération se sont approchées de nous pour demander notre nationalité et nous interroger sur notre présence ici. Au moment où ils ont su qu’on était des Algériens, de surcroît des journalistes, on a été vite priés de quitter les lieux. On a essayé tant bien que mal de les convaincre, en vain. Alors qu’on nous poussait vers la porte de sortie, une personne est venue vers nous et nous a carrément soupçonnés d’être des espions. Selon lui, c’est le sélectionneur national, Christian Gourcuff, qui nous a envoyés ici pour prendre des notes.
On a échappé au lynchage !
A un certain moment, alors qu’on allait sortir, le ton est vite monté lorsque deux personnes se sont approchées de nous (envoyés spéciaux du Buteur, El Heddaf et El Heddaf TV) et ont essayé de nous intimider. Une minute plus tard et c’était l’attroupement autour de nous. Des gens commençaient à nous menacer. Fort heureusement, il y a eu l’intervention du chef média de la sélection malawite qui nous a aidés à sortir et conseillés d’aller l’attendre dans la voiture non loin du stade.
Un citoyen malawite a été passé

à tabac et a failli se faire tuer
à cause de nous !
Après être sorti du stade, un citoyen malawite, qui passait par là, a tenté de calmer certains de ses compatriotes qui étaient assez excités, leur demandant d’ouvrir les portes et de nous laisser rentrer. Une position qui a failli lui coûter très cher, puisque aussitôt, il a été pris en tenaille par plusieurs individus qui l’ont tabassé sous nos yeux. Une autre personne est allée au même moment prendre le volant de sa voiture et a voulu lui passer dessus. Touché par l’aile arrière du véhicule, ledit citoyen a pu, par miracle, s’enfuir et échapper de justesse à la mort.
Environ 300 supporters étaient présents
La presse algérienne étant interdite d’accès au stade, les supporters, quant à eux, ont pu suivre l’intégralité de ladite séance sans aucun problème. Ils étaient environ 300 personnes à avoir pris place dans la tribune couverte.
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Les joueurs enfileront leur équipement à l’hôtel, avant de rallier le stade
Selon une source sûre, on a appris que les joueurs de la sélection nationale ne rallieront pas samedi prochain le stade Kamuzu, une heure et demie avant le coup d’envoi du match, comme cela se fait habituellement. En effet, les coéquipiers de Medhi Lacen prendront leur temps puisqu’ils enfileront leur équipement à leur hôtel du Protea Ryalls, avant de prendre la route du stade. Cela est dû à l’état calamiteux dans lequel se trouvent les vestiaires de cette enceinte.
L’instruction a été donnée par Raouraoua
Cette décision a été prise par le président de la Fédération algérienne de football, Mohamed Raouraoua qui a, selon nos informations, demandé à Walid Sadi d’en informer les concernés, afin que tout soit pris en compte. Le patron de la FAF veut préserver surtout la concentration des joueurs et leur éviter toute mésaventure qui pourrait leur faire perdre la rencontre.
Sadi a été choqué par ce qu’il a constaté
Il y a plus d’un mois de cela, l’un des membres du Bureau fédéral et manager de l’EN, Walid Sadi, avait fait le déplacement à Blantyre, afin d’inspecter le stade et chercher le meilleur hôtel pour la sélection. Bien qu’habitué aux stades africains, Sadi a été choqué par l’état dans lequel se trouvait le Kamuzu Stadium et notamment le vestiaire sale et vétuste, donc dangereux pour l’état de santé des joueurs. Il n’a pas manqué de rapporter tout ça à Raouraoua, photos et vidéos à l’appui.
Départ de l’hôtel, 1 heure dix minutes, avant le match
Il a été décidé que le départ pour le stade s’effectuera aux alentours de 14h20 heure locale, soit une heure 10 minutes avant que le coup d’envoi de la partie ne soit donné par l’arbitre sud-africain. A leur arrivée au Kamuzu Stadium (le trajet prendra environ 10 à 15 minutes de route), les joueurs iront directement sur la pelouse pour entamer leur traditionnelle séance d’échauffement.
Les Verts quitteront le stade aussitôt le match terminé
Par ailleurs, il a été aussi décidé que la délégation algérienne quitte le stade aussitôt que le referee aura sifflé la fin de la partie. Après un bref détour par les vestiaires pour récupérer quelques affaires, les camarades de Yacine Brahimi rallieront directement le bus qui les attendra pour les emmener à l’hôtel. Là-bas, ils prendront leur douche, avant de quitter définitivement les lieux et prendre la direction de l’aéroport international pour rentrer au pays.
Une situation qui nous fait rappeler le stade de Chililabombwe
Cette situation à laquelle devra faire face la sélection nationale nous fait rappeler le match que les Verts avaient disputé, il y a cinq ans, plus exactement en juin 2009 devant la Zambie, à Chililabombwe, pour le compte de la 3e journée des éliminatoires du Mondial-2010. Le stade de cette ville, située dans la province de Copperbelt, était dans un état catastrophique, au même titre que les vestiaires. A cette époque aussi, les joueurs avaient été contraints d’enfiler leur équipement à l’hôtel, avant d’aller au stade disputer la rencontre et ramener trois précieux points.