La police a interpellé hier dans l’ouest de la Turquie deux personnes soupçonnées de vouloir commettre un attentat suicide, a rapporté hier l’agence de presse Dogan. Dans les bagages des deux suspects arrêté à la gare routière de Söke, dans la province d’Aydin, les forces de l’ordre ont découvert un fusil-mitrailleur, une grenade, des munitions et une charge explosive, a précisé l’agence. Les deux hommes, dont l’identité et la nationalité n’ont pas été révélées, avaient prévu de se rendre à Izmir, la troisième ville du pays située au bord de la mer Egée, selon Dogan. La police turque est sur le qui-vive depuis l’été dernier et une série d’attentats attribués par les autorités au groupe jihadiste Etat islamique (EI). Le dernier d’entre eux, le 12 janvier à Istanbul, a tué onze touristes allemands dans le district historique de Sultanahmet. En octobre, un autre attentat suicide, le plus meurtrier jamais commis sur le sol turc, avait tué 103 personnes lors d’une manifestation prokurde devant la gare centrale d’Ankara. Longtemps accusé de complaisance à l’endroit des rebelles radicaux en guerre contre le régime de Damas, le gouvernement islamo-conservateur turc a rejoint l’été dernier la coalition internationale antijihadiste dirigée par les Etats-Unis. La Turquie a également renforcé les contrôles à ses frontières pour tenter de tarir le flux des combattants étrangers qui rejoignent l’EI en Syrie et multiplié les arrestations de jihadistes présumés sur son territoire.
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