Le projet d’alimentation en eau potable, qui devait mettre fin aux souffrances de près de 150 familles, n’en est pas à son premier retard.
A Aït Boucherit, petite localité dans la commune de Souk El-Tenine, l’eau ne coule pas régulièrement dans les robinets. La raison : l’alimentation en eau potable dans cette bourgade bute sur un problème, devenu récurrent dans certaines régions de Kabylie. La réalisation d’un château d’eau n’arrive pas à voir le jour. Selon un habitant de ce village, la parcelle de terrain qui devait accueillir ce projet n’a toujours pas été “libérée” par le propriétaire en raison d’un problème d’indemnisation.
Et les multiples requêtes adressées jusque-là aux autorités concernées afin de dénouer la situation sont restées sans suite. “Les autorités ont demandé aux habitants du village de tenter de prendre langue avec le propriétaire en question afin qu’il mette fin à ce blocage”, a expliqué notre interlocuteur. “Mais ce n’est pas aux villageois de régler un problème d’indemnisation mais aux autorités de le faire !”, a rétorqué un autre habitant du même village.
En effet, le projet d’alimentation en eau potable, qui devait mettre fin aux souffrances de près de 150 familles, n’en est pas à son premier retard. Depuis l’entame des travaux en 2005, plusieurs problèmes avaient surgi. En 2013 déjà, les habitants, lassés d’attendre que leurs souffrances dues au manque d’eau soient atténuées, ont dû saisir les autorités sur le retard qu’accuse le projet par une pétition de près de 80 signataires. Les travaux avaient repris depuis, mais l’implantation de ce château d’eau, qui devait clore le projet, a donné un frein à tout espoir de voir enfin le problème du précieux liquide résolu dans cette localité.
Une localité constituée de plusieurs quartiers, alimentés actuellement à partir de l’ancien château d’eau, dont les faibles capacités ne répondent pas au nombre sans cesse croissant des habitants. Si, pour le moment, les citoyens de ce village prennent leur mal en patience, ils attendent toujours une intervention urgente des autorités concernées afin de mettre fin à cette situation. Une situation qui se complique avec le besoin sans cesse croissant de l’eau durant le mois de Ramadhan et en cette saison de fortes chaleurs.
H. K