La « consolidation » de la prise en charge psychologique des détenus et « l’amélioration des attitudes à adopter » avec cette frange sociale ont été soulignées, samedi à Souk Ahras par les participants à une journée d’étude sur « l’insertion sociale des détenus à leur libération ».
Le rôle de la société civile dans l’insertion des détenus, l’activation du rôle de l’assistance sociale et le renforcement des programmes d’orientation sociale et pédagogique pour leur insertion ont également été abordés par les participants à cette journée organisée à l’initiative du laboratoire des jeunes et des problèmes sociaux de l’université Mohamed-Cherif Messaâdia.
Les participants à cette rencontre, faisant état des « efforts considérables » déployés par l’Etat pour améliorer la prise en charge psychologique et sociale des détenus, ont cependant appelé à la révision du système de formation au sein des établissements pénitentiaires et à la multiplication des études et rencontres internationales pour s’imprégner des expériences et des méthodes mises en oeuvre dans le monde dans le domaine de l’insertion des détenus.
Le Pr. Lounès Améziane, de l’université de Batna, a insisté, dans sa communication, sur « l’urgence de renforcer le rôle des intervenants sociaux pour développer des méthodes fiables de prise en charge et de réinsertion des personnes libérées ayant purgé leurs peine ».
De son côté, le Pr Mustapha Cherik, de l’université de Souk Ahras, a abordé la question du « rôle de l’environnement social dans l’insertion des détenus », soulignant dans ce contexte « l’importance des établissements pédagogiques et de formation dans la réinsertion sociale des personnes libérées après avoir payé leur dette à la société ».
La mise en oeuvre d’une « stratégie préventive » à l’école, à la mosquée, dans les centres de formation et à l’université, entre autres, a été préconisée par le Pr. Yacine Khedairia, de l’université de Souk Ahras, qui a aussi exhorté à « inculquer une culture de citoyenneté parmi la frange juvénile notamment ».
Le juge des mineurs près du tribunal de Souk- Ahras, Mustapha Kemiti qui a traité de la question de la « récidive des mineurs », a insisté sur l’importance de l’université et des laboratoires de recherche dans la prise en charge des détenus et appelé à « l’élaboration de programmes spéciaux et adaptés » pour la formation des mineurs détenus.
Le directeur du laboratoire des jeunes et des problèmes sociaux, Faouzi Bendridi, a par, ailleurs indiqué, à l’issue de cette rencontre à laquelle ont pris part plusieurs étudiants, que le laboratoire était « disposé à présenter aux institutions compétentes des études de terrain pour contribuer à l’élimination du phénomène de la violence en milieu scolaire ».