Souissi : «Je vais rencontrer Yahia prochainement pour régler cette affaire»

Souissi : «Je vais rencontrer Yahia prochainement pour régler cette affaire»

Dans cet entretien, Khaled Souissi, le joueur du Club Africain, revient avec nous sur cette histoire qui secoue le football tunisien, après les accusations qu’il a portées à l’encontre du défenseur algérien de l’EST, Anthar Yahia, qui lui aurait proféré des insultes racistes lors du derby qui a opposé les deux teams, dernièrement. Le joueur tunisien assure qu’il est prêt à passer l’éponge et se réconcilier avec l’ancien capitaine des Verts et dit qu’il devrait le rencontrer très prochainement

On va rentrer dans le vif du sujet. Que s’est-t-il réellement passé lors de ce fameux match entre le Club Africain et l’EST. On veut que vous nous racontiez votre version des faits ?

Tout a commencé après une altercation que j’ai eue avec l’attaquant de l’EST, Youssef Belaïli. Quoi de plus normal dans un match de cette importance. Anthar Yahia est venu s’interposer et m’a dit quelque chose qui m’a fait très mal. Tout le monde connaît l’histoire et on a vu que l’affaire a fait la Une des médias ici en Tunisie.

Anthar s’est défendu, en affirmant qu’il n’a jamais prononcé de propos racistes envers vous…

Que voulez-vous que je vous réponde ? Moi, j’ai bien entendu ce qu’Anthar a dit. Ce n’est pas un autre qui l’a dit, j’en suis plus que certain. Vous savez, j’ai joué un an en France et jamais je n’ai entendu pareils propos d’un adversaire, quel que soit le match et son intensité. De toute façon, prochainement, on va régler ce problème. Je rencontrerai Anthar d’ici une à deux semaines par l’intermédiaire de Djabou et on essayera de bien s’expliquer pour mettre un terme à cette histoire.

Et êtes-vous prêt à une réconciliation ?

Je n’ai aucun problème. Toutefois, on devra parler pour savoir pourquoi il m’a traité de la sorte. Vous savez, je ne suis pas fou et je n’ai surtout aucun intérêt à accuser un joueur de m’avoir proféré ce genre d’insultes, si tel n’était pas le cas. Cela dit, je ne vais pas vous mentir, j’ai envie que cette affaire prenne fin, et pour cela, on essayera de régler tout ça à l’amiable et ouvrir si possible une nouvelle page.

Pouvez-vous nous dire exactement ce qu’il vous a dit au juste ?

Il m’a dit «esclave».

Vous venez de dire que cette affaire a pris d’autres proportions. Ne pensez-vous pas que certaines personnes ont voulu amplifier cette histoire et semer la zizanie entre les deux clubs, voire, peut-être, entre les joueurs algériens et tunisiens ?

Bien que je sois la victime dans tout ça, je pense, effectivement, que cette affaire a été médiatisée plus qu’il en fallait. Personnellement, j’espère qu’on arrêtera de parler de ça dans les médias, car l’Algérie et la Tunisie représentent, pour moi, un seul pays, et je ne voudrais pas qu’on profite de mon affaire pour créer un conflit et jeter de l’huile sur le feu. Il faut que tout ça cesse.

Votre colère s’est-elle apaisée envers Anthar Yahia ou pas encore ?

Quand j’entends un mot pareil, il est évident que je sois énervé et même choqué. Je préfère le rencontrer (Ndlr, il parle de Yahia) pour tirer les choses au clair et régler définitivement cet incident, qui, je reconnais, m’a fait très mal.

Est-ce que vous avez un problème avec Youssef Belaïli qui, lui aussi, a été cité dans cette affaire ?

Je n’ai aucun problème avec Belaïli. Ce qui s’est passé avec lui lors du match est quelque chose de tout à fait normal dans une rencontre de football. C’est un derby et il est évident qu’on assiste à beaucoup d’intensité sur le terrain.

La presse tunisienne a révélé que cette affaire allait être portée devant les tribunaux tunisiens ; le confirmez-vous ?

Sincèrement, je n’ai pas eu connaissance de cette information.

Et est-ce que vous envisagez de le faire ?

Non, non, pas du tout. Pourquoi recourir à la justice ? Cette affaire doit se régler entre nous, et même si j’ai été touché dans mon amour-propre, n’empêche que je ne veux pas que tout ça se complique davantage. Comme je vous l’ai dit, je vais rencontrer Anthar très prochainement et on va discuter tranquillement, d’autant que Djabou m’a assuré que c’était un fils de bonne famille et qu’il n’est pas mauvais du tout. On verra tout ça.

Avez-vous quelque chose à ajouter sur cette affaire ?

Non, je n’ai rien à dire. J’ai déja tout dit.

Parlons désormais de votre coéquipier au Club Africain, Abdelmoumen Djabou. Au vue de ce qu’il montre depuis le début de saison, pensez-vous qu’il est capable de décrocher un bon contrat en Europe ?

Depuis qu’il est arrivé ici, Djabou a apporté le plus que tout le monde attendait de lui. C’est un excellent technicien, en plus, il est le buteur du club. Je crois, sincèrement, qu’il a les moyens de jouer en Europe, et je lui souhaite de réaliser ça, car c’est un super joueur. Néanmoins, pour le moment, il vaut mieux qu’il reste avec nous au Club Africain, car on a encore besoin de lui (rires…).

Vous avez déjà joué en France. A votre avis, Djabou est-il capable d’évoluer au sein de ce championnat ?

Evidemment. Il peut facilement jouer en France. C’est un joueur très doué techniquement et il peut se produire dans n’importe quel club en France.

On vous remercie de nous avoir accordé cette interview exclusive…

C’est à moi de vous remercier. Mes salutations à vos lecteurs et à tout le peuple algérien.