C’est un communiqué au vitriol que le parti de Soufiane Djilali a rendu public vendredi pour réagir après la réunion du Comité central (CC) du Front de libération nationale (FLN) dont il qualifie la tenue d’ « attentat contre l’état de droit ».
« C’est avec stupeur que Jil Jadid a suivi la transmutation d’un conflit interne à un parti politique en coup de force contre les institutions de la République » relève le communiqué. Le coup de force dont parle Soufiane Djilali est en rapport avec la mise en cause de l’autorité du Conseil d’état.
« Ainsi , après avoir décidé l’annulation d’une réunion officielle dudit parti, le Conseil d’État, plus haute juridiction administrative de l’État, s’est vue infligé une humiliation inacceptable, grave et dangereuse, par le ministre de l’intérieur, le wali d’Alger ainsi que la chambre administrative du tribunal de Bir Mourad Rais qui ont délibérément refusé son autorité constitutionnelle, passé outre ses décisions irrévocables et enorgueilli publiquement de leur insubordination, lit-on dans le communiqué. C’est une situation atypique, selon Soufiane Djilali qui caractérise les états de non-droit « où la force brutale est appelée à régler les conflits politiques »
Ainsi, ajoute le parti Jil Jadid «les dissensions internes d’un parti politique, furent ici l’occasion de montrer à la population que la raison de la force règne au sein du régime et que l’Etat de droit est le dernier des soucis des gouvernants du pays ». Plus direct et ciblant singulièrement l’entourage du président Bouteflika qui est derrière l’intronisation de Amar Saidani, Soufiane Djilali note qu’ « aujourd’hui, le système Bouteflikien ne cherche même plus une couverture de forme pour perdurer et passe au stade de la violence juridique, en attendant, qu’à Dieu ne plaise, le passage à la violence physique qui n’est plus qu’à un pas »
Accusant par ailleurs “le système bouteflikien d’avoir mis le pays en coupe réglée, viol sa constitution, distribué la rente pétrolière dans un système de corruption généralisée, et placé des complices à tous les niveaux de l’Etat, y compris dans les institutions les plus sensibles, voilà que le régime, sentant sa fin proche car rejeté par des Algériens écœurés par ses pratiques maffieuses, tente d’organiser par la force sa mainmise définitive sur le pays ».
Et au parti de Soufiane Djilali de conclure sous la forme d’une mise en garde contre les conséquences d’un tel système.
« Voilà un homme absent qui par son entêtement à rester au pouvoir quelqu’en soient les conditions, est entrain de mener la nation vers un abîme chaotique. Il en portera totalement la responsabilité. »