Soufiane djilali, président de jil jadid: “Selon ce rapport, l’Algérie n’est pas un état de droit”

Soufiane djilali, président de jil jadid:  “Selon ce rapport, l’Algérie n’est pas un état de droit”

Interrogé au sujet du rapport élaboré par les experts de l’Union européenne qui avaient séjourné en Algérie durant les élections législatives de mai 2017, Soufiane Djilali, président de Jil Jadid, perçoit un changement dans la démarche du partenaire européen qui, jusque-là, était mu, selon lui, uniquement par des intérêts stratégiques : “Ce rapport n’est pas une surprise dans son contenu puisque les mêmes recommandations avaient déjà été formulées lors des législatives de 2012. Il y était préconisé notamment la modification d’une vingtaine de dispositions dans le dispositif électoral.

Pour sa part, le gouvernement algérien n’avait rien fait pour amender ses lois afin d’assurer une meilleure transparence et une loyauté dans la proclamation des résultats électoraux. Toutefois, selon ce dernier rapport, l’Algérie n’est pas un État de droit car les points soulevés démontreront une volonté très nette du pouvoir de maîtriser, contrôler et éventuellement trafiquer les résultats.



La nouveauté, en revanche, réside dans le fait que l’Union européenne vient, pour une fois, exprimer publiquement des reproches au gouvernement algérien alors que jusqu’à présent, certains membres de l’espace européen ont soutenu directement et franchement le régime de Monsieur Bouteflika.”