Dans un entretien accordé ce samedi à TSA, le président du Parti Jil Jadid, Soufiane Djilali, s’est montré inquiet quant à la décision du pouvoir d’aller jusqu’au bout avec la présidentielle du 12 décembre.
Abordant un éventuel report du prochain scrutin, M. Djilali a indiqué « Mon sentiment est que le pouvoir a pris la décision irrévocable d’aller jusqu’au bout, et c’est là où il y a une inquiétude ».
« En même temps, il n’est absolument pas sûr que le peuple accepte cette élection. On ira de plus en plus vers une montée des tensions. La responsabilité de cette situation revient complètement au pouvoir actuel qui n’a pas été à la hauteur (…) Est-ce que cette élection sera une réussite ou pas, je pense que ce sont les Algériens qui vont le décider », a-t-il ajouté.
Question sur Les candidats retenus à la présidentielle, le président de Jil Jadid a estimé que « les représentants de la partie qui veut aller vers des élections dans ces conditions-là auront pour tâche éventuellement de reporter dans le temps les bouleversements que nous vivons aujourd’hui. Mais la guerre est déjà gagnée, le système ne pourra jamais revenir à l’avant 22 février ».
Pour lui, « les Algériens vont prendre conscience des changements phénoménaux qui se sont déroulés durant ces neuf derniers mois ».
Évoquant la grève des magistrats, Soufiane Djilali a souligné que le système s’est dégradé à l’intérieu et il est en grande difficulté.
« C’est tout à fait normal que le pouvoir central essaye de manager mais les juges comme d’autres corps de la société refusent de perdurer dans cette voie. Cela signifie essentiellement la perte de cohérence du système », a-t-il expliqué.