Soufiane Djilali, « le Hirak doit s’investir dans la vie politique »

Soufiane Djilali, « le Hirak doit s’investir dans la vie politique »

Le président du parti Jil Jadid Soufiane Djilali est revenu, hier lundi 18 janvier, sur la situation politique du pays, abordant au passage le Hirak, la nouvelle constitution et la nouvelle loi électorale.  

Intervenant au forum du journal Courrier d’Algérie, Soufiane Djilali a d’abord évoqué le mouvement populaire du 22 février. Selon lui, « le Hirak doit s’orienter vers l’investissement de la vie politique et publique, et pourquoi pas électorale ».

Avec une note d’optimisme, le président du Jil Jadid estime « qu’en ce début 2021, il y a des éléments très importants à l’horizon ». En revanche, continue l’intervenant, « il est difficile de parier sur un scénario ou une évolution dans le pays de façon assurée ».

« Cependant, petit à petit, des fondamentaux commencent à se dessiner, en particulier après l’adoption de la nouvelle Constitution en novembre dernier », a-t-il encore ajouté.

Dans le contexte de la nouvelle constitution, Soufiane Djilali s’arrête sur le taux d’abstention qui a marqué le référendum du 1er novembre dernier, en soulignant que « beaucoup d’Algériens restent très méfiants par rapport au processus politique en général ».

« La Nouvelle constitution est venue pour couronner le Hirak », Soufiane Djilali

« Cette défiance à ses causes et ses origines du fait qu’il y ait une rupture de confiance. Et cette Constitution était venue, disons, pour couronner un Hirak qui a été extrêmement fort et puissant et où la barre a été placée très haut », dira-t-il.

Or, « beaucoup d’Algériens ont eu le sentiment que finalement ce n’était pas le niveau exigé par rapport au Hirak », a-t-il encore estimé, notant au passage que cette nouvelle loi fondamentale a ouvert la voie à la révision du régime électoral.

Commentant la nouvelle loi électorale, Djilali précise que « l’Algérie se met maintenant dans des dispositions pour construire quelque chose de nouveau, un régime politique, qu’on espère être complétement nouveau ».

Pour lui, « il y a eu un changement fondamental. C’est que l’état d’esprit de la population a changé par rapport aux gouvernants et à l’acte politique ».

Se focalisant notamment sur les jeunes, il ajoute qu’énormément d’entre eux, « ont découvert la politique, des années après avoir été marginalisés et/ou ne suivaient pas la chose politique, mais à cause du fait qu’ils étaient marginalisés par le pouvoir ».