De nouveaux combats survenus dans la nuit de samedi à dimanche, ont fait au moins 24 morts dans la zone frontalière entre le Soudan du Nord et le Soudan du Sud, ont indiqué dimanche l’armée sud-soudanaise et des rebelles. Un porte-parole de l’armée du Soudan du Sud a indiqué que les soldats ont tué sept éléments d’une milice soutenue par le Soudan après avoir franchi la frontière entre les deux pays, objet d’un contentieux qui n’est toujours pas réglé.
L’armée du sud (SPLA) a saisi un camion de l’armée du nord utilisé par les miliciens lors d’une escarmouche à Obed dans l’Etat du Haut-Nil dans le nord-est du pays. Des violences ont également été signalées dans un village près d’Aboudjibeha dans l’Etat du Sud-Kordofan riche en ressources pétrolières qui aurait été attaqué par une milice financée par le gouvernement de Khartoum. Dix-sept personnes auraient été tuées et 35 civils blessés dans cette attaque, affirment les rebelles de Mouvement de libération du peuple du Soudan-Nord (MLSPN). De violents affrontements, les plus graves depuis l’indépendance acquise par le Soudan du Sud en 2011, avaient conduit les deux pays au bord de la guerre en avril dernier.
Les deux pays avaient accepté de mettre fin à leurs hostilités au mois de septembre, de retirer leurs armées de la zone contestée et de reprendre les acheminements de pétrole en provenance du sud, indispensables à l’économie des deux Etats. Mais aucun accord n’est venu sceller ce début de réconciliation et les deux voisins continuent de s’accuser mutuellement de soutenir des groupes armés sur le territoire de l’autre pour entretenir une instabilité. Une nouvelle série de négociations doit avoir lieu la semaine prochaine sous l’égide de l’Union africaine (UA) afin de mettre en place une zone tampon entre les deux Etats et permettre la reprise des exportations d’hydrocarbures.
Asmaa A.