Souad Bendjabdallah,«97% des filles algériennes sont scolarisées»

Souad Bendjabdallah,«97% des filles algériennes sont scolarisées»

La ministre s’exprimait lors de la conférence internationale sur «la femme dans la diplomatie», organisée par le ministère italien des Affaires étrangères.

La ministre déléguée chargée auprès du ministre de l’Enseignement supéireur de la Recherche scientifique, Souad Bendjabdallah, a insisté avant-hier, à Rome sur la nécessité de mise en place et de suivi des politiques d’éducation et d’amélioration de la participation des femmes à la vie politique. Mme Bendjabdallah a évoqué devant la conférence internationale sur «la femme dans la diplomatie», organisée par le ministère italien des Affaires étrangères, la nécessité d’un «enseignement gratuit et obligatoire» et d’un «rapprochement des institutions de formation» au profit de l’élément féminin. «J’insiste sur ces deux aspects car c’est cette volonté politique qui a permis à l’Algérie d’atteindre son pourcentage de scolarisation des filles de 97%, de féminisation dans certains secteurs d’activité (santé, enseignement, magistrature) et de l’inversion du pourcentage de parité au niveau des universités qui dépasse parfois les 65%. Pour la ministre, c’est également «cette volonté politique et la loi sur les quotas qui ont permis d’atteindre lors des dernières élections législatives le taux de 31% de femmes élues au Parlement algérien».»Je me félicite aujourd’hui, de l’élection de Mme Zuma à la présidence de la Commission de l’Union africaine. C’est un signe positif pour les femmes africaines», a-t-elle indiqué, estimant que «désormais, rien n’est interdit aux femmes», mais se demandant si cela était «suffisant». Mme Benabdallah, qui intervenait sur le thème «Entre le genre et le mérite: briser le plafond de verre», s’est demandée «comment se libérer du plancher de colle qui freine l’évolution des femmes». «Je pose cette question parce que de par ma formation, mon parcours et le département que je dirige, j’ai pu observer que les grades de l’enseignement et de la recherche sont liés à des critères objectifs», a-t-elle souligné, relevant cependant, que «l’accès aux postes de responsabilité est beaucoup plus complexe, et sur cet aspect-là, les femmes restent défavorisées».

Evoquant les conditions dans lesquelles les femmes exercent leurs activités professionnelles, les contraintes et objections qu’elles rencontrent et les résistances auxquelles elles se heurtent, elle a fait observer que «ce sont certaines de ces contraintes qui empêchent ou limitent une progression de carrière susceptible de briser le plafond de verre et de libérer du plancher de colle». Sur le rôle du mouvement associatif, des partis et des syndicats pour relayer les volontés politiques et en préserver les acquis, elle a estimé que «partant de ces deux interrogations, il apparaît que si la volonté politique est nécessaire, elle n’est pas suffisante et doit être relayée par les partis, les associations et les syndicats».

La ministre a enfin, fait part de sa «conviction» et de son «souhait» de «voir les femmes rejoindre ces lieux de négociations et de décisions (partis, associations, syndicats, assemblées locales), et tous les lieux de décision, pour améliorer les conditions dans lesquelles les femmes et les hommes travaillent».