La première promotion de pédopsychiatres hospitalo-universitaires sortira « fin 2017 » au terme d’une formation de quatre années, a affirmé samedi, à Constantine, le Pr. Idriss Terranti, médecin spécialiste.
S’exprimant en marge de la célébration de la Journée mondiale de la santé sur le thème de la dépression, organisée au centre culturel, M’Hamed Yazid, le Pr. Terranti, unique spécialiste dans cette discipline infanto juvénile et médecin chef à l’EHS psychiatrique de Constantine, a indiqué à l’APS, que cette première promotion, lancée en octobre 2013, comptera une vingtaine de pédopsychiatres.
Il a, dans ce contexte, précisé que les médecins spécialistes dans cette discipline suivent actuellement un cursus hospitalo-universitaire au sein des services d’Alger, Blida, Annaba et Constantine, précisant que les deux dernières wilayas verront la sortie de six (6) spécialistes en pédopsychiatrie, opérationnels début 2018.
Affichant sa satisfaction suite à la reconnaissance de cette spécialité comme « une discipline universitaire à part entière, après 20 ans de travaux et plus de 50 ans d’attente », M. Terranti a fait savoir qu’il existe quelques spécialistes à l’échelle nationale en mesure d’encadrer de jeunes médecins qui opteraient pour la pédopsychiatrie.
Ce même pédopsychiatre a mis l’accent, par ailleurs, sur l’importance d’accorder les soins nécessaires aux jeunes enfants, notamment les bébés, car ils sont « vitaux au développement de la santé mentale », selon lui, préconisant de « former les médecins généralistes puisqu’ils sont à l’avant-garde des soins prodigués aux malades ».
Dans ce contexte, il a considéré que les carnets de santé des enfants ne renferment malheureusement pas toutes les indications relatives aux pathologies dont ils peuvent en souffrir pour inventorier les maladies et orienter, de ce fait, suffisamment les pédopsychiatres.
Pr. Terranti, a imputé par ailleurs, la hausse du nombre de malades dépressifs en Algérie, à ‘‘différents facteurs sociétaux qui accentuent l’adversité et rendent les personnes plus vulnérables et mentalement plus fragiles’’, exprimant son souhait de voir aboutir rapidement le plan national de santé mentale visant à réduire l’impact des indicateurs et les facteurs de risque des maladies mentales.
Au cours de cette rencontre organisée par l’association ville santé d’El Khroub en collaboration avec l’office des sports, culture et tourisme (OSCULT), un court métrage a été projeté en hommage à deux grandes figures de la médecine et combattants de la première heure, Frantz Fanon, ainsi que Abdesslem Benbadis, dont le centre hospitalier-universitaire de Constantine (CHUC) porte le nom.