Le ministre de la Justice, Garde des sceaux, Tayeb Louh, a présidé jeudi, la cérémonie de sortie de la 23ème promotion des élèves magistrats de l’Ecole supérieure de la magistrature composée de 461 juges dont 245 femmes, un juge militaire et un juge de la République sahraouie après une formation de trois ans.
La cérémonie s’est déroulée en présence de membres du gouvernement, du directeur général de l’Ecole supérieure de la magistrature, Hocine Mabrouk, du premier président de la Cour Suprême, Slimane Boudi ainsi que des procureurs généraux, des magistrats et des avocats.
La promotion a été baptisée du nom du défunt magistrat Sediri Ahmed après l’accord préalable du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a indiqué le directeur général de l’école.
Le cursus de formation de la promotion sortante entamé en septembre 2012 a été marqué par des cours théoriques au niveau de l’école et des stages pratiques au niveau des juridictions, a précisé M. Mabrouk qui a ajouté que l’école organise des cycles de formation continue hebdomadaires au profit des magistrats en exercice.
Né en 1919, feu Ahmed Sediri a rejoint le corps de la magistrature en 1963 où il a occupé plusieurs fonctions judiciaires dont magistrat au tribunal de Tlilat (Oran), conseiller à la Cour de justice d’Oran, procureur général-adjoint près de la Cour de justice d’Ouargla puis président de la Cour de justice de Tiaret.
La famille du défunt a été honorée à cette occasion. Après avoir remis les diplômes aux nouveaux magistrats, le ministre a reçu le présent de la promotion au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, en sa qualité de président du Conseil supérieur de la magistrature et Premier magistrat du pays.
Décédé en 1989, Sediri Ahmed a occupé le poste de procureur général à la Cour suprême en 1980, conseiller au ministère de la Justice, directeur du centre de formation de magistrats de Dar el Beida.
Le ministre a invité la promotion sortante « à mesurer la portée de cette lourde responsabilité et son importance dans le processus de la concrétisation des principes de l’Etat de droit, de la protection des droits et des libertés et de l’instauration de la quiétude et de la sécurité au sein de la société ».
« Vous allez exercer la fonction de magistrat qui exige de vous des obligations sacrées vis-à-vis de la société », a indiqué le ministre en s’adressant aux nouveaux magistrats, ajoutant « cela découle de la noblesse du message que véhicule la magistrature qui vous charge de lourdes responsabilités et charges dans le but de l’instauration de l’équité et l’application de la loi dans toute sa rigueur ».
« Cette fin en soi ne saurait se concrétiser si ce n’est grâce à la droiture du pouvoir judiciaire, sa loyauté, son impartialité, son indépendance, ainsi que ses connaissances juridiques et autres », a-t-il soutenu.
« Le sentiment d’humanisme qui doit hanter l’esprit des membres du pouvoir judiciaire n’est pas en porte-à-faux avec la rigueur qui doit accompagner la saine application de la loi dans le cadre de la probité, de la sérénité et du respect des droits de la défense », a conclu le ministre.