Le parcours de cette directrice de formation , conseillère en criminalistique auprès du ministère de la Justice américain et ex-chef-adjointe du groupe consultatif technique US à l’American National Standards Institute (ANSI), est tout à fait exceptionnel, comme le rapporte le quotidien francophone « El Watan« .
Née à Annaba en 1963 à la clinique Kafrouni, la petite Soraya y a vécu jusqu’aux années 1970, sous le toit familial, rue Bouzred Hocine.
D’un père moudjahid, Jean-Pierre Mèle, baptisé Abdessalem, et de Zerari Malika, une mère bônoise, Soraya s’illustrait dès son jeune âge par son intelligence.
A 22 ans à peine, elle était spécialiste en génétique (ADN). Une spécialité tellement convoitée à l’époque qu’elle lui avait valu d’être enrôlée par la police américaine dès son arrivée au pays de l’oncle Sam. Elle y restera pour glaner, 20 ans durant, des succès dans son domaine. Mais aussi pour s’y installer et fonder un foyer. Une fierté pour sa famille, mais également pour l’Algérie.
Interrogée par El Watan au téléphone, elle rappelle son attachement au pays de ses ancêtres «C’est le pays de mes ancêtres, où la mloukhia (corète potagère) piquante séduit toujours mon palais», elle le confirme lorsqu’elle avoue être disposée, si on venait à le lui demander, «à mettre à profit mes connaissances au service de mon pays, à travers le ministère de la Justice algérienne».
Elle a d’ailleurs dispensé une formation en Algérie en 2011 « Au vu de la formation que j’avais dispensée en 2011 aux cadres de l’INCC dans le domaine de l’assurance qualité et de l’accréditation, je vous certifie que cette institution se situe au même niveau que dans les pays développés. Je souhaite qu’il en soit de même pour la police algérienne afin que la terre de mes ancêtres développe le meilleur d’elle-même face à la menace terroriste mondiale et autres événements catastrophiques. Un sujet qui, à juste titre, sera débattu à la faveur d’une conférence à Amsterdam où je dois me rendre, en juin, à la tête d’une délégation pour représenter les USA parmi les 20 pays participants».