Sonelgaz sur les pas du géant chinois ?

Sonelgaz sur les pas du géant chinois ?

En lançant la production de panneaux photovoltaïques en Algérie le groupe Sonelgaz, qui a acquis l’usine Rouiba éclairage, entend à la fois satisfaire la demande locale mais aussi aller à la conquête des marchés internationaux. L’exemple chinois semble bien inspirer le P-DG de Sonelgaz qui fait de la concurrence sont leitmotive pour imposer ce nouveau produit.

Noureddine Bouterfa défend ainsi le produit algérien et lui prédit même un avenir des plus radieux. Nous serons très compétitifs sur le marché international mieux que celui des Européens ou les Américains, a-t-il déclaré hier sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale. Mieux encore, il annonce que les prix qui seront appliqués pour le photovoltaïque seront « moins chers et du niveau des Chinois ». Le P-DG de Sonelgaz n’a aucun doute sur les capacités algériennes qui sont « bien préparés pour les grands projets dans le domaine des énergies renouvelables ». C’est le cas notamment lors des négociations avec le groupement allemand Centrotherme et Kinetics pour la réalisation de la future usine de modules photovoltaïques qui ont été menées « entièrement par des experts algériens qualifiés ».

De quoi rendre fier le premier responsable de Sonelgaz qui s’apprête à se lancer dans la production des énergies renouvelables.

Un programme à long terme est déjà tracé qui se décline en trois phases. Noureddine Bouterfa l’explique en affirmant que la « première étape est celle des études et des projets pilotes, qui s’étalera jusqu’en 2013 ; la seconde est celle de la réalisation en 2014 et 2015 et enfin la troisième phase consiste à développer les énergies renouvelables en 2020 ». Des projets pour lesquels une enveloppe financière assez conséquente sera dégagée. Elle est de l’ordre de « 120 milliards de dollars ». Le P-DG de Sonelgaz a expliqué que « 60 milliards de dollars seront orientés vers le marché local d’ici 2030 » ajoutant qu’il est « important de trouver les partenaires pour le restant de l’enveloppe car il n’est pas question de développer le marché de l’exportation à partir de ressources locales. II faut d’abord trouver le marché, les partenaires et les financements extérieurs », a-t-il dit.

Nouredine Bouterfa est confiant quant aux possibilités de mettre en œuvre le plan de développement des énergies renouvelable adopté par le gouvernement assurant ainsi qu’il est « réalisable ». Tout en précisant que la production des 22 000 mégawatts prévus dans le programme sera orientée essentiellement vers le marché local, c’est-à-dire 12 000 mégawatts, il n’a pas exclu d’exporter 10 000 mégawatts si évidemment des partenaires se manifestent. Noureddine Bouterfa a souligné que « 2000 mégawatts seront produits à partir de l’énergie éolienne, 2800 mégawatts à partir du solaire photovoltaïque et 7200 mégawatts à partir du solaire thermique ». Ces projets auront, selon lui, des retombées positives sur le marché du travail puisqu’il avance le chiffre de « 22 000 postes d’emplois directs ou indirects qui seront créés ». Mais cela nécessite des compétences dans la sous-traitance, notamment pour ce qui des équipements techniques, alors que l’installation ne posera pas de problème et l’opération sera menée en premier lieu dans une vingtaine de villages dans le Sud avec à la clé la création de 300 postes d’emploi.

Abdelghani M.