8 500 foyers sont encore privés d’électricité, a annoncé M. Omar Tiar, directeur général des activités de distribution et des technologies associées à la Sonelgaz.
Intervenant à la radio nationale, le représentant de l’entreprise nationale a affirmé que les localités encore isolées se situent dans des zones montagneuses difficiles d’accès dans les wilayas de Tipaza, Béjaïa, Tizi Ouzou, Mila, Sétif, Skikda, Jijel, Guelma, Bordj Bou Arréridj et Souk Ahras.
M. Tiar assure, cependant, que dès la libération des accès, les équipes de Sonelgaz et des autres entreprises associées dans l’opération interviendront pour réparer les coupures. Pour ce faire, elles s’appuieront sur la précieuse collaboration des éléments de l’Armée nationale populaire, qui contribuent à l’ouverture des axes routiers.
Alors que l’ensemble des localités de l’ouest du pays est désormais rétabli, Tizi Ouzou, Sétif et Jijel restent les plus concernées par les coupures de courant à raison respectivement de 3 500, 1 700 et 1 500 foyers isolés dans chacune de ces wilayas. La cellule de crise mise en place au niveau de Sonelgaz à l’annonce de la tempête est toujours à pied d’œuvre et suit de près l’évolution de la situation, fait savoir M. Tiar qui informe par la même qu’une centaine d’entreprises, entre filiales de Sonelgaz et entreprises privées, sont associées à l’opération de rétablissement du réseau.
N’écartant pas de nouvelles perturbations en cas de persistance des chutes de neige, il note que la plupart des incidents survenus sont en aérien et sont dus notamment à la chute de supports, à des avaries de transformateurs et à des ruptures de fils. Les rares incidents sur les câbles souterrains résultent de l’appel de puissance. Plus loin, l’invité de la rédaction reconnaît que les moyens d’intervention utilisés ne sont pas adaptés aux conditions imposées par cette tempête de neige exceptionnelle.
Quant à la possibilité d’assurer l’alimentation des foyers en câbles souterrains, au lieu de la voie aérienne, il dira qu’une telle opération nécessitera d’énormes investissements dans les zones montagneuses et prendra beaucoup plus de temps, sans parler du droit de passage, des expropriations et des oppositions des citoyens dont les propriétés sont traversées par les câbles. Il citera à ce titre, les difficultés déjà rencontrées dans le déploiement des conduites de gaz à l’instar du gazoduc Bordj Menaïel-Azzazga, bloqué en raison des oppositions de particuliers refusant le passage des conduites sur leurs terres malgré leur indemnisation. Cela dit, M. Tiar rassure sur l’état d’avancement du programme national d’alimentation en gaz de ville qui se poursuit, signale-t-il, le plus normalement. Les grandes villes du pays étant pratiquement toutes alimentées, le taux national de couverture en gaz de ville aurait atteint 47 % contre 98 % pour l’alimentation en électricité. Sur un autre registre, le représentant de la Sonelgaz nie l’existence de coupures de gaz dernièrement malgré l’aug- mentation de la demande en raison du froid mais explique les perturbations de l’alimentation au niveau de certains foyers par l’obstruction des fils au niveau des détendeurs. Dans un cas pareil, les clients concernés doivent signaler l’anomalie aux agences de la Sonelgaz, recommande-t-il.
Hamida B.
Il a été enregistré mercredi à 20h
Nouveau pic de consommation électrique de 8 305 mégawatts
Conséquence de la vague de grand froid qui traverse le pays, la consommation d’électricité a atteint un nouveau record dans la soirée de mercredi à 20h avec 8 305 mégawatts, soit 7 % de plus par rapport à la même période de l’année dernière durant laquelle la consommation a frôle les 7 764 mégawatts.
Le Centre national de conduite de l’opérateur système (CNCOS) qui a annoncé ce record historique de consommation électrique souligne que l’importante évolution enregistrée est de l’ordre de 541 MW, soit l’équivalent de la puissance d’une centrale comme celle de Berrouaghia, a précisé le CNCOS. La Sonelgaz qui s’attend à de nouveaux records dans les prochains jours, en cas de persistance du froid, rappelle les mesures prises à l’approche de l’hiver pour assurer la sécurité du système électrique et répondre à la demande dans les meilleures conditions de qualité et de sécurité. «Les investissements consentis dans le renforcement du parc de production et des réseaux de transport et de distribution de l’électricité ont permis de satisfaire entièrement cet appel historique en dépit de la forte croissance de la demande», informe Sonelgaz dans un communiqué publié à l’occasion. Selon les explications de Sonelgaz, la température est la première con-trainte climatique ayant un impact systématique et immédiat sur la demande de l’élec- tricité et sur la gestion du réseau électrique. Ainsi, la consommation d’électricité «atteint ses plus hauts niveaux le soir, quand tous les foyers allument simultanément éclairage, chauffage électrique et autres appareils ménagers (télévisions, micro-ordinateurs, lave- linges)», a-t-on poursuivi.
Il y a lieu de rappeler que la demande d’électricité en 2011 avait connu son niveau de pointe durant l’été avec un pic record de 8 746 MW début août dernier, en hausse d’un millier de MW par rapport au pic enregistré en 2010.
H.B.
