Sonelgaz face à une situation délicate

Sonelgaz face à une situation délicate

La grande chaleur de ce mois de juillet est insupportable, celle du mois d’août s’annonce encore plus contraignante.

Les citoyens s’apprêtent à vivre des jours et des nuits bien difficiles.



L’entreprise Sonelgaz aussi, prise d’assaut au quotidien par des courriers et des clients qui réclament tantôt une meilleure distribution de l’énergie électrique, tantôt un rétablissement du courant dans des endroits différents qui connaissent des coupures répétées, etc.

Les pannes survenues dernièrement dans les deux centrales de production de Cherchell et de Jijel, plongeant des villes entières dans le noir, suscitent des craintes malgré toutes les assurances de l’entreprise nationale.

Ainsi, les températures caniculaires persistent et, avec elles, la demande des ménages et des entreprises industrielles en énergie électrique.

Particulièrement, pour les équipements de froid domestique (climatiseurs, réfrigérateurs…).

Dans un communiqué de l’entreprise Sonelgaz, repris par un confrère, des chiffres de l’Office national des statistiques (ONS) -des chiffres anciens mais qui révèlent les besoins grandissants des citoyens- indiquent qu’entre 2000 et 2006, le parc des équipements de froid domestiques en Algérie a augmenté de 1 348 276 réfrigérateurs et de 1 154 087 climatiseurs.

La répartition de la consommation électrique des ménages, selon les usages, fait ressortir une part de 32% pour les produits d’éclairage, 28% pour le réfrigérateur, 22% pour la télévision, 10% pour le climatiseur et 4% pour le lave-linge.

Le post-froid est à l’origine de 40% de l’énergie perdue en raison des surconsommations, indique encore le communiqué.

D’autres chiffres, plus récents, indiquent que la consommation électrique a augmenté de plus de 20% de 2008 à 2009 dans le Grand-Alger et de 35% dans le sud du pays.

Le P-DG de Sonelgaz, Nourredine Bouterfa, a donné, de son côté, une quantité de plus de 2 000 MW consommée entre avril et juillet par les clients industriels et domestiques rien que pour se refroidir.

M. Bouterfa assure néanmoins qu’un plan d’urgence portant sur la production de 2 000 MW ayant mobilisé un investissement de deux milliards de dollars a été lancé en 2009.

«C’est grâce à ce plan qu’il a été possible d’éviter un black-out suite à l’incident survenu le 15 juillet à Alger et qui a mis hors service trois groupes de production d’une puissance de 400 MW chacun au niveau de la centrale de Hadjret Enouss à Tipasa, provoquant un déficit de 1 200 MW dans un laps de temps ne dépassant pas une vingtaine de secondes», souligne-t-on dans le communiqué.

Cependant, l’entreprise Sonelgaz doit être vigilante pour prévenir les risques sinon faire face aux conséquences.

Elle doit aussi et surtout être à l’écoute des citoyens et prendre en charge leurs doléances dans les temps.