Apparemment, les pouvoirs publics n’ont pas l’intention de faire marche arrière au sujet de l’exploitation du gaz de schiste, malgré l’opposition des populations du Sahara. En tous cas le message du PDG de Sonatrach est on ne peut plus clair à ce propos.
Invité dimanche sur les ondes de la radio, Said Sahnoun a relevé que Sonatrach investira pas moins de « 70 milliards de dollars » pour l’exploitation du gaz de schiste. La société d’hydrocarbures investira pas moins de « 70 milliards (mds) de dollars sur 20 ans pour produire 20 mds de m3 de gaz de schiste par an ».
Ce choix est sous-tendu par plusieurs arguments. Il y a d’abord la création d’emplois. Pas moins de 50.000 postes sont ainsi prévus. Des promesses d’emplois à la faveur des 200 qui seront forés pour produire produire 20 mds de m3 annuels.
Said Said Sahnoune défend aussi le position de Sonatrach en expliquant qu’elle ne peut rester en marge de la technologie ». Et d’enchainer sur l’argument de la diversification des sources d’énergie « Nous avons besoin d’accroître, de renforcer, d’agrandir et de diversifier nos ressources. Ce qui nous permettra de nous adapter aux exigences d’un environnement en constante évolution ».
« Nous avons comme mission à Sonatrach d’assurer l’approvisionnement du marché intérieur en priorité, sans négliger pour autant la valeur de nos exportations nécessaires pour le développement national ».
A cela va s’ajouter la consommation interne. « Nous prévoyons pour 2015 une consommation de gaz naturel estimée à 35 milliards de mètres cubes par an. Nous avons atteint un pic historique en janvier de cette année avec une consommation de cent millions de mètres cubes en une seule journée » souligne t-il comme pour dire que l’Algérie n’a finalement pas d’autre choix que d’opter pour cette nouvelle ressource.
En revanche, le PDG de Sonatrach admet des incohérences dans la communication en vue de sensibiliser la population. « Il faut clarifier et lever les ambigüités autour du gaz de schiste (…) peut-être que nous n’avons pas suffisamment communiqué sur sujet, les craintes sont justifiées », a t-il estimé, ajoutant que . « Le puits pilote de In Salah est en train de produire du gaz propre. Il y a une gestion des rejets des eaux ». Selon M. Sahnoun, les ressources techniquement récupérables de gaz de schiste sont estimées à 20.000 mds de m3.