Sous le regard du ministre des Hydrocarbures et des mines, Mohamed Arkab, Nourdine Daoudi a été installé dans ses fonctions à la tête de Sonatrach, mettant fin au mandat de Rachid Hachichi.
Ce remplacement au sommet du poumon économique du pays intervient dans un contexte particulier, marqué par d’ambitieux objectifs et des turbulences internes qui n’ont pas échappé aux plus hautes sphères de l’État.
Le départ de l’ancien patron ouvre un nouveau chapitre pour la société qui porte sur ses épaules un plan d’investissement de 60 milliards de dollars.
Passation de pouvoir à la tête de Sonatrach : fin de fonctions pour Rachid Hachichi
La cérémonie de passation s’est déroulée en présence de Mohamed Arkab. Le ministre a personnellement supervisé l’installation de Nourdine Daoudi, soulignant l’importance que l’exécutif accorde à cette transition.
🟢 À LIRE AUSSI : Sonatrach réalise 13 nouvelles découvertes pétrolières en 8 mois
Cette nomination immédiate, sans période de transition annoncée, illustre la volonté d’une reprise en main rapide et sans heurts.
Elle clôt un chapitre ouvert en 2023, lorsque Rachid Hachichi avait été placé à la tête du géant pétrolier, et propulse Nourdine Daoudi au cœur de la stratégie énergétique nationale.
Les défis colossaux qui attendent le nouveau PDG de Sonatrach
Nourdine Daoudi hérite d’un portefeuille de responsabilités aussi vaste que complexe. La tâche principale qui l’attend consiste à piloter et à concrétiser le plan stratégique de Sonatrach, un programme d’investissement colossal de 60 milliards de dollars s’étalant jusqu’en 2029. Les objectifs sont multiples :
- Accroître les capacités de production d’hydrocarbures.
- Développer les infrastructures gazières et pétrochimiques.
- Renforcer la position de l’Algérie sur le marché énergétique international.
🟢 À LIRE AUSSI : Exportations GNL : l’Algérie cède du terrain, mais toujours dans le TOP 10 mondial
Ce plan, essentiel pour les finances publiques, représente un pari sur l’avenir que le nouveau dirigeant devra mener à bien dans un calendrier serré.
Les dessous du changement à la tête du géant pétrolier Sonatrach
Si l’annonce est récente, les signes avant-coureurs d’un changement de direction planaient depuis plusieurs semaines. La gestion de Rachid Hachichi avait fait l’objet de vives critiques.
Par ailleurs, des sources internes au groupe évoquaient des « dérives » dans sa gestion personnelle des affaires de Sonatrach. Créant un climat de controverse au sein des cadres. Ces tensions internes, couplées à l’impératif de réussir le plan de 60 milliards de dollars, ont précipité la décision.
🟢 À LIRE AUSSI : GAFI : 4 pays africains blanchis, l’Algérie toujours sur la liste grise
Enfin, l’arrivée de Nourdine Daoudi est perçue comme un moyen d’apaiser les tensions. Ainsi, restaurer une sérénité nécessaire au bon fonctionnement du « mastodonte continental de l’or noir ».
