Sonatrach mise sur la Chine pour relancer deux bassins pétroliers à fort potentiel

Sonatrach mise sur la Chine pour relancer deux bassins pétroliers à fort potentiel
Sonatrach signe un protocole d’accord avec Sinopec

Le groupe Sonatrach vient de signer un protocole d’accord avec la société chinoise Sinopec pour évaluer et relancer le potentiel en hydrocarbures dans les bassins de Gourara et de Berkine Est.

Cette nouvelle entente, annoncée dans un communiqué diffusé ce dimanche 20 juillet 2025, s’inscrit dans la continuité d’une coopération de longue date entre les deux entreprises. Mais elle marque aussi une volonté assumée de remettre ces deux régions au cœur des priorités du secteur énergétique algérien.

Dans ce partenariat, il ne s’agit pas encore d’un contrat de production, mais d’un cadre de travail destiné à poser les bases d’un futur développement commun. Un protocole, donc, mais qui pourrait très vite déboucher sur des projets bien concrets.

Nouvel accord Sonatrach – Sinopec : deux bassins ciblés, un cadre de travail à définir

Selon Sonatrach, ce protocole vise à « établir un cadre de coopération pour l’évaluation et le développement des ressources hydrocarbures dans les bassins de Gourara et Berkine Est ».

Les deux parties devront convenir ensemble d’un programme de travaux qui intègrera des pratiques respectueuses de l’environnement et une approche dite « responsable » de l’exploitation des ressources naturelles.

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Ce type de partenariat, courant dans l’industrie pétrolière, permet à Sonatrach d’associer à ses projets des partenaires techniques et financiers tout en gardant le contrôle global sur les opérations.
Les résultats de cette phase d’étude pourraient ainsi conduire à la signature de contrats d’hydrocarbures plus avancés.

Un partenariat qui dure depuis plus de 20 ans !

La société chinoise Sinopec n’est pas un nouveau venu sur le territoire algérien. Elle est présente dans le pays depuis 2002 et collabore déjà avec Sonatrach sur plusieurs chantiers.

Parmi eux, le gisement de Zarzaitine, situé à l’est du pays, qui fait l’objet d’un contrat d’association axé sur la récupération des réserves existantes.

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Plus récemment, le 25 février 2025, les deux entreprises ont signé un contrat d’exploration et d’exploitation du périmètre de Hassi Berkane Nord. Ce projet, estimé à 850 millions de dollars, a été conclu dans le cadre de la loi 19-13 qui encadre les investissements étrangers dans le secteur des hydrocarbures en Algérie.

Ce nouveau protocole, bien qu’encore à un stade préliminaire, confirme donc une dynamique croissante entre les deux partenaires. Il ouvre la porte à un élargissement de leur collaboration dans d’autres zones du sud du pays.

Pour Sonatrach, un double enjeu : explorer et moderniser

Du côté algérien, cette nouvelle étape s’inscrit dans une stratégie plus large de développement et de modernisation du secteur énergétique.

L’exploitation de nouvelles zones s’accompagne désormais d’exigences techniques, environnementales et économiques plus fortes. Le recours à un partenaire comme Sinopec permet de combiner expertise, financement et technologie, tout en gardant une maîtrise nationale des ressources.

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Gourara et Berkine Est ne sont pas des territoires inconnus pour les géologues. Mais leur potentiel reste partiellement exploité. En s’appuyant sur ce nouveau protocole, Sonatrach entend non seulement identifier de nouvelles réserves, mais aussi améliorer le taux de récupération dans des zones déjà explorées.