Pour la quatrième fois consécutive, le directeur exécutif d’Eni Claudio Descalzi, est en visite «secrète» en Algérie pour évaluer les possibilités d’investissements et les concrétiser dans les énergies renouvelables et renforcer le partenariat dans le domaine énergétique.
Par ces visites, le groupe italien ENI a renforcé sa présence en Algérie à la fois pour la production du pétrole et du gaz et les contrats accordés pour la recherche et l’exploration, ce qui fait de cette société, de par sa présence en Algérie, la deuxième en Afrique en termes de licences.
Pour rappel, ENI, qui est en Algérie depuis 1981, et avec une production de 100 000 barils/jour, est considéré comme le premier producteur étranger en Algérie. Et partant, ENI est revenue en force après le scandale qui a secoué sa filiale Saipem, accusée d’avoir versé des pots-de-vin à des responsables algériens du secteur de l’énergie en échange de marchés juteux.
Par ailleurs, les bilans financiers d’ENI pour l’année 2015 montrent que ce groupe s’est renforcé en Algérie et qu’il poursuit ses activités de développement dans les hydrocarbures, notamment au champ pétrolifère MLE de Hassi Messaoud où ENI y détient 75% et où la production devrait tourner aux alentours de 30.000 barils/jour en 2017.
Comme les fois précédentes, en janvier et novembre 2015 et avril 2016, le directeur exécutif d’ENI a rencontré le ministre de l’Energie et le P-dg de Sonatrach où d’importants contrats ont été signés lors de ces rencontres pour renforcer un partenariat fructueux et une coopération étendue entre les deux sociétés qui conduiront à l’achèvement d’un programme énorme et ambitieux pour la renaissance et la revitalisation des activités productives.
Lors de cette visite, un vieux litige entre les deux compagnies a été réglé. Il s’agit d’un champ, appelé «Sif Fatma», qu’exploitait la société italienne durant des années sans contrepartie, ce qui a poussé la partie algérienne à déposer plainte et à faire à un barrage international. Une action qui s’est avérée fructueuse puisque la société italienne a cessé son activité et contrainte de payer de fortes compensations.
Cette visite, comme les autres, s’est faite discrètement, en raison de la sensibilité du dossier de corruption instruit en Italie, où ENI est impliquée à travers sa filiale Saipem, malgré l’acquittement de l’ancien P-dg d’ENI, Paolo Scaroni, dans le scandale de corruption internationale et de fausses déclarations fiscales.