Le groupe pétrolier et gazier algérien Sonatrach a annoncé mardi qu’il continuera à exploiter le site gazier évacué par ses partenaires de BP et Statoil à l’issue de l’attaque dont il était la cible vendredi passé, a indiqué le groupe dans un communiqué.
« Le personnel de Sonatrach continuera à assurer la production et l’exploitation des installations selon les procédures en vigueur sur le site », a rassuré Sonatrach qui a ajouté qu’ »après avoir constaté que les conditions sécuritaires et techniques étaient réunies et assurées, (elle) a décidé de rouvrir les puits et remettre l’usine en exploitation le jour de l’incident, à minuit ».
Vendredi dernier, des terroristes, se revendiquant d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQM)I ont attaqué à la roquette artisanale (Habhab) une installation gazière située dans la localité de Krechba près de Ménea, dans la province de Ghardaïa, à 875 km au sud d’Alger.
Même si elle n’a causé aucune perte humaine ou matérielle, cette attaque est perçue comme une déclaration de guerre par les autorités algériennes et particulièrement par les compagnies pétrolières occidentales en activité dans le sud algérien.
Ainsi, BP et Statoil, dont le personnel a déjà payé de leurs vies l’attaque en janvier 2013 de leur installation à In Amenas, dans le sud-est du pays, ont pris la menace au sérieux, en rappatriant leurs équipes de Khrechba.